"Magnifiques créatures" pâturant dans les environs de Plougastel*
J'ai posé sur Twitter (je cherche à me moderniser ...) la
question suivante :
« Peut-on
comprendre, sans passer
pour des collabos, les raisons de ceux qui ont tué l’ours dans les Pyrénées ? »
Quelqu’un (nommé
Alyce) m’a répondu : « Non, on ne peut pas comprendre. La prison pour
celui qui a tué cette magnifique créature et basta ! ».
Sur le plan
juridique je n’ai rien à objecter. Que l’on soit berger, policier, ou militant
animaliste, on n’a pas le droit de se faire justice tout seul. Cette convergence avec mon interlocutrice, cependant, ne m’empêche pas de chercher à comprendre le sens des comportements humains dans les pâturages ariégeois. J'ajouterai que l’argument de la
« magnifique créature » me laisse perplexe. Et si la créature
n’était que « moyenne », voire « bas de gamme » comme par exemple un mouton?
*Je ne suis pas l'auteur de ce très beau cliché.
Un ours, c'est rare et plus imposant qu'un ragondin. Par conséquent on doit se sentir spécialement fort quand on en tue un. C'est un gibier exotique, et en plus, en le chassant, on ressent l'excitation d'enfreindre la loi.
RépondreSupprimerCe n’est pas faux. Mais dans le cas de cet ours-là (autre chose que Cannelle) je crois que vous vous trompez de cible.
SupprimerCa me fait penser à un des premiers commentaires que j'ai postés sur votre blog : certains ont l'impression que comprendre c'est excuser et que donc la sociologie (on accuse moins l'anthropologie) passe son temps à excuser tout le monde (sauf la police ou la presse, là comprendre c'est légitime, ce n'est pas excuser c'est même accuser). Je pense qu'on peut légitimement dire que tous ces gens n'ont rien compris.
RépondreSupprimerVotre question me parle. Selon votre interlocutrice, il y a-t-il un degré qui forcerait à qualifier la suppression de tout "non-humain" en assassinat, et conduirait donc l'auteur en prison? Est-ce que je risquerais alors de me retrouver derrière les barreaux quand j'écrase un moustique (ou une mouche)? Mais si on considère que ce n'est pas la même chose, sur quels critères décide-t-on qu'un animal est tuable ou non?
RépondreSupprimerJe m’identifie à une bergère au cœur brisé par l’éventration de ses brebis.
RépondreSupprimerJ’aurais sans doute envie d’en découdre avec le système et « d’enfreindre la loi ».
Vous exprimez une position engagée à ce sujet dans votre dernier livre.
J’y ai trouvé en passant ce message d’espoir « Maintenant c’est aux ours et aux loups d’exercer la fonction sacrificielle. Mais ils commencent à exagérer. Quelque chose me dit que cela ne va pas durer ».
Puissiez-vous voir juste.
Merci, je tiens particulièrement à ce passage.
SupprimerAu-delà de ça, et au risque de vous embarrasser, je tiens à dire mon enthousiasme pour cet essai.
RépondreSupprimerCe n’est que mon humble avis, mais je trouve votre conjecture simplement géniale. Votre enquête est facile à lire, bien qu’érudite, ce qui n’est pas la moindre de ses qualités.
La confusion générale prévaut à la croisée des chemins où nous sommes. Pour le meilleur et pour le pire.
Vous nous proposez des introspections inconfortables qui nous replacent dans la complexité du monde. C’est une respiration dans le simplisme politiquement correct.
Je suis ému.Ça me donne envie de le relire.
RépondreSupprimeruffa... come sei noioso, sempre le stesse cose, da 35 anni!
RépondreSupprimer35 anni e ancora non le hai capite. Se continuo a ripeterle è colpa tua. Dai un'occhiata al mio conto su Twitter. Parliamo delle gattare (come te) e della libido castrandi che le contraddistingue.
Supprimer... « chercher à comprendre le sens des comportements humains dans les pâturages ariégeois.« .... écrivez-vous.
RépondreSupprimerJe pense que les pâturages Twitterrains ( oui ça rime bien avec terrain , si je l’écris ainsi) sur lesquels vous vous aventurez vont enrichir vos recherches déjà fertiles !