Autrefois, lorsqu’un représentant de notre espèce outrepassait
certaines limites sous l’emprise de la jalousie, de la haine ou de la fureur
guerrière, on disait qu’il sombrait dans l’animalité. Aujourd’hui, grâce aux
progrès de l’éthologie, cette manière de concevoir les choses a perdu toute légitimité. J’en profite
pour annoncer la prochaine séance de notre séminaire :
Lundi 11 janvier de 15h à 17h
Steve Lazzaris
en webinaire : lien de connexion : https://webinaire2.ehess.fr/b/gui-zas-zrq
« Hommes et animaux dans la guerre : sort commun
et nature partagée »
Bête de somme ou bête de guerre, l'animal a toujours été très présent dans les luttes armées. La guerre serait une activité proprement humaine, l'expression d'une violence extrême, toujours plus forte, inconnue des animaux. Et pourtant il n'est pas rare d'entendre que les hommes en guerre se livrent à des actes qui renvoient leur nature vers ce que l'animalité aurait de plus féroce. Souffrir et mourir ensemble implique l'élaboration de liens et de représentations qui dépassent la simple relation pratique dépourvue d'affects, au point qu'il devienne, parfois, peut-être difficile de différencier le statut ontologique de l'humain de celui de l'animal.
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