On n’arrivera pas à me
faire manger de la viande in vitro (en cachette, peut-être, pour me dire juste
après « T’as vu ? elle n’était pas si mauvaise que ça »)*. Je
n’aurais aucun problème, en revanche,
si on me proposait une friture de larves préparées convenablement.
C’est l’aliment du futur, paraît-il, qui mettra fin à nos sentiments de
culpabilité vis-à-vis de nos amis les bêtes : « Je ne mange pas d’animaux,
moi, juste des insectes! ».
Pour ceux qui croient en la métempsychose, cependant, il ne s’agira pas d’un véritable progrès.
* C’est ringard, je sais, mais je trouve dans la viande cultivée quelque chose de profondément pervers.
Je trouve ça plus joli à regarder que des escargots à l'ail. Jean Yanne avait écrit un petit texte sur notre alimentation, où il prônait une nourriture exclusivement industrielle, arguant que tout le reste est nécessairement sale (il employait des termes plus imagés). Je ne trouve pas ça si bête : peut-être que les insectes, finalement, seront sauvés n'ont pas par une empathie étendue à tout ce qui vit, mais simplement par un hygiènisme accru, où tout ce qui aura connu le grand air avant d'être ingéré sera tenu pour souillé (l'empathie pour le vivant serait donc remplacé par une sorte de dégoût). Enfin j'extrapole, mais ça ferait un bon sujet de science-fiction.
RépondreSupprimer