Parmi mes souvenirs de l’année passée, il y a la visite au Fonds Leclerc, à Landerneau. C’était à propos de l’exposition « Cabinets de curiosités » que j’ai déjà eu l’occasion de commenter. Voici un court fragment où je décris mon étonnement face à une « curiosité » tout à fait surprenante :
« Non loin [du salon de la chasse] des visiteurs à l’expression indéchiffrable fixent, silencieux, une vitrine. Elle contient la dépouille momifiée de madame Germaine D., "Femme à barbe". Je pense plusieurs choses à la fois : ça doit être terrible de se retrouver ici, pour l’âme de cette dame dont on pérennise la pilosité (…). Connaissant la polémique déclenchée par les tribulations posthumes de la "Vénus hottentote", je fais part de mon étonnement à un jeune gardien qui livre des explications sur le contenu de la salle :
— Personne ne dit rien à propos de cette dame ?
— Si, il y en a qui ont des doutes. Mais des analyses sont en cours pour prouver que la barbe est vraiment la sienne* ».
*Faut qu’ça saigne. Écologie, religion, sacrifice, éd. Dépaysage, 2020, p.40
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