Je reviens sur mes grenouilles et sur les changements de sensibilité dans la société contemporaine. Aujourd’hui on délègue : « Qui a tué les grenouilles ? ». « C’est pas moi. C’est Picard, qui après les surgèle ».
Autrefois – comble du cynisme – non seulement on zigouillait les grenouilles personnellement, sans besoin d'intermédiaires, mais on se permettait de plaisanter.
Je remarquerai au passage que même dans cette carte postale – bel exemple de Comédie de l’innocence - on ressent le besoin d’exprimer un minimum de compassion (« Finis les concerts des belles nuits d’été »), et de justifier l’ « animalicide » (« Pourquoi votre chair est aussi goûtée ? »).
La photo est superbe, les sourires éclatant de délectation future. Vous savez comment on chasse la grenouille? Un fil avec un petit bout de tissu rouge accroché à un hameçon que l’on pose délicatement devant la bête et là, elle ne résiste pas elle mord ( comme le taureau » et le chasseur tire le fil. Ça marche à tous les coups ! Et l’opération suivante est de faire tremper les cuisses dans des feuilles d’orties et de l’eau pour les blanchir( comme l’urticaire fait blanchir la peau!)
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