(Suite et fin). Comme je le disais dans
le billet précédent, la formule « d’origine noble » pour désigner le
responsable d'une agression m’a surpris.
C’est comme si, dans une circonstance analogue, on se donnait la peine
de préciser que l’auteur du forfait était un roturier :
« L’agresseur, d’origine prolétaire … ». Pour le plaisir du contraste, j’ai jeté un coup d’œil sur le
quotidien La Repubblica censé voir les choses
différemment. Le titre est le même : « Fermato un ragazzo per
l’agguato con il machete a Torino : è di origini nobili »[1].
Je me suis interrogé sur les
besoins de cette clarification. Est-ce pour faire allusion sans le nommer à un personnage haut placé dont l’identité
doit rester dans l’ombre ? Est-ce pour montrer que « nobles ou pas nobles, dans
notre journal tout le monde est logé à la même enseigne? ». Est-ce pour
faire un clin d’œil à la partie non négligeable du public qui, tout en ironisant sur la presse people, adore
ce type d’informations ? Est-ce pour suggérer une sorte de lien entre le haut lignage présumé de l'escrimeur et l'arme obsolète utilisée pour se venger?
Pendant que je cherchais la réponse mon esprit s’est mis à divaguer. « Un noble, me suis-je dit … une épée, une histoire d’amour … Ah mince, pourvu que ce ne soit pas le Prince charmant de La belle au bois dormant ».
Quand même , un noble , un vrai, aurait dû provoquer son rival en duel , non, il a préféré le « servir » avec son grand coutelas. Reconnaissons quand même la noble beauté du geste qui quand il est bien exécuté fait frémir toute l’assistance…
RépondreSupprimerMais votre chute de l’idée du prince charmant est séduisante et fait oublier toute l’horreur de la démonstration précédente…