dimanche 19 mai 2024

Le royaliste qui est en nous 4. « Un garçon arrêté ».

 


(Suite et fin). Comme je le disais dans le billet précédent, la formule « d’origine noble » pour désigner le responsable d'une agression m’a surpris.  C’est comme si, dans une circonstance analogue, on se donnait la peine de préciser que l’auteur du forfait était un roturier : « L’agresseur, d’origine prolétaire … ».  Pour le plaisir du contraste, j’ai jeté un coup d’œil sur le  quotidien La Repubblica censé voir les choses différemment. Le titre est le même : « Fermato un ragazzo per l’agguato con il machete a Torino : è di origini nobili »[1].  Je me suis interrogé sur les besoins de cette clarification. Est-ce pour faire allusion sans le nommer  à un personnage haut placé dont l’identité doit rester dans l’ombre ?  Est-ce pour montrer que « nobles ou pas nobles, dans notre journal tout le monde est logé à la même enseigne? ». Est-ce pour faire un clin d’œil à la partie non négligeable du public qui,  tout en ironisant sur la presse people, adore ce  type d’informations ? Est-ce pour suggérer une sorte de lien entre le haut lignage présumé de l'escrimeur  et l'arme obsolète utilisée pour se venger?

Pendant que je cherchais la réponse mon esprit s’est mis à divaguer. « Un noble, me suis-je dit  … une épée, une histoire d’amour …  Ah mince, pourvu que ce ne soit pas le Prince charmant de La belle au bois dormant ».



[1] « Un garçon arrêté pour l'embuscade à la machette à Turin : il est d'origine noble »

1 commentaire:

  1. Quand même , un noble , un vrai, aurait dû provoquer son rival en duel , non, il a préféré le « servir » avec son grand coutelas. Reconnaissons quand même la noble beauté du geste qui quand il est bien exécuté fait frémir toute l’assistance…
    Mais votre chute de l’idée du prince charmant est séduisante et fait oublier toute l’horreur de la démonstration précédente…

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