mardi 7 mai 2024

La cuisse de l’Allemande

 


J’ai déjà évoqué le mythe de la Chasse sauvage *. Dans certains témoignages oraux (du genre : « Mon oncle l’a vue pour de vrai … », « Ma mère a dû monter sur un arbre pour échapper aux chiens … » etc.), le protagoniste assiste au passage du cortège nocturne. Il s'agit des âmes des chasseurs qui,  ayant déserté la messe du dimanche, son condamnés à une traque perpétuelle menée par un personnage infernal. Sans perdre son sang froid, le bonhomme crie à leur adresse : « Eh, là bas, donnez-moi un morceau de votre gibier ». Le matin, à son réveil, il retrouve clouée à la porte de la grange « la moitié d’un chrétien ».  Dans une version folklorique que j'ai repérée dans une bibliothèque de la région de Trente, la « moitié d’un chrétien » est devenue « la cuisse d’une Allemande ».

Or, cela peut paraître absurde, mais je crois connaître le nom de cette « Allemande ». Elle n’est pas allemande, on l'a déjà vue quelque part (sur une plage pour être plus précis),   et s’appelle Simonetta Vespucci.

J’explique mon hypothèse dans les numéros 92, 93 et 94 de la revue La Grande Oreille, revue des arts de la parole et du récit, citée dans le billet précédent à propos des chats**.

* Cf. Le retour du prédateur. Mises en scène du sauvage dans la société post-rurale, PUR, 2011, p. 35 et suiv. 

** Cette hypothèse  est  juste une plaisanterie, bien entendu.

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