vendredi 17 mai 2024

Le royaliste qui est en nous 3. (Machettes et autres coutelas).

 


(Suite) Mais revenons à mon propos initial : les médias  titillent notre imaginaire royaliste en mettant au premier plan la noblesse éventuelle des personnages cités. On dira que ce n’est pas vrai : à l’occasion d’un fait divers, la presse sérieuse fait de son mieux pour omettre les indices qui permettraient de remonter à l’identité ethnique, professionnelle ou  confessionnelle du protagoniste. On veut décourager toute catégorisation arbitraire, ce qui est compréhensible et frustrant à la fois. C’est donc avec étonnement que le 20 mars, en parcourant le Corriere della Sera, j’ai pu lire l’histoire d’un jeune homme qui,   armé d’une machette, a sévi sur son rival en amour lui endommageant très sérieusement la jambe gauche. Ce qui a suscité mon étonnement, n’est pas tellement le caractère inhabituel de l’arme utilisée, un grand coutelas qui nous plonge dans l’univers exotique de Stephen Zweig ou de Luis Sépulveda, mais le titre de l’article : « Torino : 23enne aggredito con un machete  perde la gamba. Fermato un coetaneo, milanese di origine nobile che sarebbe ricercato in Spagna »[1] (À suivre).



[1] "Turin. Un jeune de 23 ans attaqué à la machette perd sa jambe. Un jeune du même âge, un Milanais d'origine noble, qui aurait été recherché en Espagne, a été arrêté".

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