vendredi 20 décembre 2024

Pour ne pas en finir avec ChatGPT


 

Odilon Redon, 1886 La Chimère regarde avec effroi toutes choses.

On s’habitue vite aux pouvoirs exceptionnels de ChatGPT, on  le prend pour le génie de la lampe d’Aladin et on lui demande ce qu’il ne peut pas faire (genre : matérialiser sous nos yeux un Spritz/Campari avec  une rondelle d'orange et une grosse olive).  Je lui avais donc posé la question suivante : « À partir des illustrations de   L’animal comme prétexte  saurais-tu inventer une image synthétisant l’esprit du blog ?

Il m’a répondu que cette tâche allait au-delà de ses compétences et donné néanmoins des conseils utiles :

« L'esprit du blog "L'animal comme prétexte" semble jouer sur une exploration artistique de la relation entre l'humain et l'animal, souvent à travers une lentille de symbolisme, de métamorphoses ou de questionnements existentielles. Les illustrations qui y sont partagées font souvent appel à des créatures hybrides, des figures animales et humaines fusionnées, et à un usage poétique et parfois surréaliste de l'animalité.

Voici une proposition pour une image qui pourrait synthétiser cet esprit :

 

Concept de l'image :

1.      Fusion Homme-Animal : Une figure centrale, mi-humaine, mi-animale, pourrait être représentée. Imagine une silhouette humaine, mais avec des éléments d'animaux intégrés de manière fluide : des ailes de corbeau, une tête partiellement faunique (mi-homme, mi-biche), et des bras qui se transforment progressivement en griffes ou en plumes. Cette hybridation symboliserait l’interconnexion entre l'humain et l'animal, et aussi l'idée de l'animalité cachée en chacun de nous.

2.      La nature en interaction : La créature pourrait être placée dans un environnement qui floute la frontière entre le monde naturel et l'humain : une forêt, mais les arbres pourraient avoir des formes organiques ou presque humaines, comme des racines ressemblant à des bras tendus, ou des branches formant des visages.

3.      Le regard et le silence : Un détail clé pourrait être le regard intense de la créature, un regard qui cherche à établir une connexion silencieuse, presque mystique, avec le spectateur. Cela évoquerait l'idée de communication entre les espèces, mais aussi la réflexion profonde que l'animal peut inspirer chez l'humain.

4.      Ambiance onirique et floue : L'ensemble de l’image pourrait être légèrement flou ou déformé, créant une atmosphère éthérée et onirique. Le fond pourrait être brumeux ou envahi par des motifs abstraits évoquant les rêves, le subconscient et les mythes, des éléments souvent présents dans le blog.

5.      Palette de couleurs : Une palette douce, mais sombre, avec des tons de bleu profond, de gris, d’ocre et de vert forêt, créant une ambiance à la fois mystique et mélancolique. Quelques touches de lumière dorée ou argentée pour souligner la sacralité de l'animalité et de l'humanité fusionnées.

Résumé visuel :

L’image serait une fusion poétique et symbolique d’humain et d’animal, explorant les frontières floues entre les deux et l’interconnexion profonde entre les deux espèces. Elle inviterait à une réflexion sur l’identité, la nature, et la place de l’animal dans le monde humain. L’atmosphère serait onirique et légèrement surréaliste, plongeant le spectateur dans un univers où les animaux sont plus que de simples créatures, mais des miroirs de l’âme humaine.

Cela pourrait parfaitement s’harmoniser avec l’esprit du blog "L’animal comme prétexte", qui mêle art, réflexion et questionnement sur la nature de l’être ».


J’y vois quelque chose entre Arnold Böcklin et Odilon Redon

 

Arnold Böcklin, le silence de la forêt, 1885

 

2 commentaires:

  1. L’onirique a étouffé l’ironique, dans une analyse fine par ailleurs.
    Ça me conduit vers la mise en scène des «Irréels*» (« doux, timides et silencieux »), un genre de musée vivant de métiers indispensables, dans des lumières mélancoliques, ce mois de décembre, sur la place Wilson à Brest.
    C’était d’abord destiné aux enfants, mais pouvait envoûter d’autres âges.
    Parmi ces irréels, « Le rafistoleur de mémoire, archéologue de l’oublié, (qui) reconstruit nos souvenirs et répare nos mémoires» , un homme éléphant, en élégants haillons reprisés avec des photos de visages en noir et blanc. Les murs et le plafond de son minuscule atelier en étaient également garnis.
    J’y ai vu une allégorie poétique de votre travail, inséparable de sa qualité littéraire.
    L’IA pourra-t-elle prendre cette fonction aussi subtilement ?
    Ou celle de « tisseuse de liens », de  « raccommodeuse de cœurs », de « brodeuse d’amour », de « rêveur d’amis imaginaires », de « pêcheur d’espoir », de « lessiveuse de malheurs », de « veilleuse de mystères »…

    *www.ciecreature.fr

    Armelle Sêpa.

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    1. Parfois, avec mon penchant pour la polémique, j’ai peur qu’on me prenne pour une sorte de Zorro. Mettant en avant le côté « onirique » de mon blog, le rapprochement que vous proposez avec un « Rafistoleur de mémoire » me convient bien davantage. J’ai eu la chance de profiter de ce spectacle charmant, poétique et bien pensé. Un bel exemple d’ IN (intelligence naturelle).

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