Les Rois Mages dans l'ordre d'arrivée
Les animaux nous ressemblent, me disais-je la veille de Noël en me promenant dans les bois qui longent l’Élorn, mais ont-ils le sens du temps qui passe? Leur arrive-t-il de se dire : « Mince, je suis en retard? ». J’y pensais parce que j’avais traîné, comme d’habitude, et il commençait à faire noir.
La forêt bretonne, avec ses Merlins, ses Arthurs, ses Vivianes et ses Morganes est propice aux rêveries, on le sait. Elle se prête aussi aux identifications : pendant un moment, sous le charme hypnotique des formes végétales, on oublie ce qu’on est et on devient autre chose.
Derrière les branches des hêtres j’avais cru apercevoir une étoile et j’ai accéléré le pas. Cela a suffi pour que je m’identifie à un Roi Mage. Un Roi Mage distrait, ayant pris du retard sur les autres parce qu’il a dû rentrer à la maison pour vérifier qu’il avait bien éteint le feu.
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