Certains proverbes sont contagieux. Je crois avoir déjà parlé de l'adage : « Quand on voit une pie, tant pis; quand on en voit deux, tant mieux. ». J’ai beau être rationnel, lorsque le matin je tombe sur une pie (rien de plus fréquent ) je regarde à droite et à gauche dans l’espoir d’en apercevoir une deuxième. Comment régler le problème? Dans mon imagination, je me suis mis dans la peau d’un tyran, genre « Le Roi et l’Oiseau », et j'ai promulgué l'ordre suivant : « Dorénavant, pour la sérénité générale, toutes les pies seront bannies du royaume ». J’ai vite compris mon erreur, qui a engendré ce nouveau proverbe : « Au pays où on a banni les pies, on passe son temps à scruter l’horizon ».
Et comme dans la chanson d’Alain Souchon on est saisi d’angoisse :
RépondreSupprimer« Et si le ciel était vide ? »
Armelle Sêpa.
Le beau des proverbes, même lorsqu’ils sont inventés de toutes pièces comme le mien, c’est qu’ils se prêtent à plusieurs interprétations. Selon la mienne, ce qu’on craint en fixant l’horizon, c’est de voir apparaître la dernière pie, celle qu’on n’a pas réussi à éliminer, qui viendra nous annoncer l’apocalypse. La vôtre (on regarde vers le ciel on espérant qu’il se remplisse à nouveau) me paraît tout aussi légitime et moins pessimiste. C’est ça, probablement, que je voulais dire.
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