En se promenant la nuit de la fin de l’an, en Italie, il fallait faire attention : les gens jetaient des vieux objets par la fenêtre (la vaisselle ébréchée, par exemple). Ce geste n'avait rien de pratique, sa fonction était purement symbolique, pour ne pas dire magique* : on se débarrassait du passé et on s’ouvrait à l’avenir. Je me suis posé la question suivante : est-ce que les destructions accidentelles entrent dans la même catégorie ?
Mettons, par exemple que quelqu’un, juste avant la fin de l’an, décide de restaurer un vieux lustre un peu ébréché et de l’installer chez lui. Et mettons que ce vieux lustre, à peine installé, chute sous ses yeux à cause d’un crochet, tout aussi vieux, qui n’a pas assuré son rôle. Peut-on ranger cet événement du côté des gestes propitiatoires ? Ça se discute, dira-t-on. Personnellement, je pense que c’est au propriétaire du lustre de trancher.
* Donc, à sa manière, pratique. Je me contredis.
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