samedi 20 mai 2017

Préférer une race à un'autre


Chiens élégants mais un peu tristes dans une vitrine du Boulevard Raspail

Je sais qu'il faudrait l'éviter, mais tout au long des élections présidentielles françaises, en prenant connaissance des  différents candidats, je me demandais : s'ils étaient des animaux, à quelle espèce  appartiendraient-ils?  Je crois bien avoir  reconnu, à côté des espèces les plus prévisibles,  un dromadaire,  un koala  et une paire de caméléons. 

L'autre question qui me venait à l'esprit - c'est presque la même - concerne l'animal préféré par les prétendants à la charge suprême. Du point de vue électoral, chérir un animal plutôt qu'un autre n'est pas sans importance : "Il a été vu à côté d'un labrador,  d'une carpe,  d'un ragondin ..." "Il aime fréquenter les braques de Weimar ..." .

Les humains et les non humains,  aujourd'hui, ne sont plus séparés par une frontière infranchissable : ils forment des collectifs. Je commente la chose dans une revue en ligne qui vient tout juste de naître et dont je livre l'adresse :
http://revue-sesame-inra.fr/chiens-de-classe-pour-homme-de-classe/

So che non bisognerebbe, ma durante le elezioni presidenziali francesi, guardando i diversi candidati, mi domandavo : se fossero degli animali a quale specie apparterrebbero? A fianco delle specie più prevedibili mi sembra di aver riconosciuto un dromedario, un koala e un paio di camaleonti.
L'altra domanda che mi ponevo  - praticamente la stessa - riguardava l'animale preferito dai pretendenti alla carica suprema. Dal punto di vista elettorale, amare un animale piuttosto che un altro ha la sua importanza "È stato visto in compagnia di un labrador, di una carpa, di un procione ..." "Gli piace frequentare i Weimaraner).
Al giorno d'oggi gli umani e i non umani non sono più separati da una frontiera invalicabile, costituiscono anzi dei collettivi. Ne parlo brevemente in una rivista appena nata di cui allego l'indirizzo :  

http://revue-sesame-inra.fr/chiens-de-classe-pour-homme-de-classe/

4 commentaires:

  1. J'ai découvert, dans un supermarché, qu'en choisissant des produits surgelés bio, je m'insérais dans un collectif "chienchien-et-ses-maîtmaîtres", puisque des steaks "pour chiens" (non bio*) y avoisinent du haché de bœuf pour "humains".
    Je trouvais déjà anxiogène de faire les courses, dans mon souci de nuire le moins possible, ceci en m'épargnant la ruine (il y a peut-être une contrepèterie), ma vigilance est maintenant requise pour ne pas me confondre avec mon chien (qui est une chatte, mais qui se prend pour un fox-terrier comme j'ai déjà pu le dire).
    *J'espère que mes enfants connaîtront le temps où la norme sera le bio et l'exception le non-bio, comme à ce présentoir de surgelés.
    Merci beaucoup pour la version italienne.

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  2. Cela me fait penser aux œuvres de Thomas Grünfeld. Vous êtes tombée sur un supermarché chimérique, carnivore et antispéciste à la fois.

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  3. Cela me fait penser aux œuvres de Thomas Grünfeld. Vous êtes tombée sur un supermarché chimérique, carnivore et antispéciste à la fois.

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  4. Merci de me présenter cet artiste. L'accumulation de ses chimères est très euphorisante (l'air faussement pénétré du fox terrier, quel que soit son corps, a, de toute façon, le don de me mettre en joie, un écureuil aussi. Mais en sirène, que peut-il bien nous chanter ? Peut-être, avec la voix de Dean Martin : "Sans la folie, l’homme, qu’est-il de plus que la robuste bête, cadavre ajourné qui procrée ?"*

    *Fernando Pessoa, "Dom Sébastien, roi du Portugal".

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