Chiens élégants
mais un peu tristes dans une vitrine du Boulevard Raspail
Je sais qu'il faudrait l'éviter, mais tout au long des élections présidentielles françaises, en
prenant connaissance des
différents candidats, je me demandais : s'ils étaient des animaux, à
quelle espèce appartiendraient-ils? Je crois bien avoir reconnu, à côté des espèces les plus
prévisibles, un dromadaire, un koala et une paire de caméléons.
L'autre question
qui me venait à l'esprit - c'est presque la même - concerne l'animal préféré
par les prétendants à la charge suprême. Du point de vue électoral, chérir un
animal plutôt qu'un autre n'est pas sans importance : "Il a été vu à côté d'un
labrador, d'une carpe, d'un ragondin ..." "Il aime fréquenter les braques de Weimar ..." .
Les humains et les
non humains, aujourd'hui, ne sont
plus séparés par une frontière infranchissable : ils forment des collectifs.
Je commente la chose dans une revue en ligne qui vient tout juste de naître
et dont je livre l'adresse :
http://revue-sesame-inra.fr/chiens-de-classe-pour-homme-de-classe/
So che non bisognerebbe, ma durante le elezioni presidenziali francesi,
guardando i diversi candidati, mi domandavo : se fossero degli animali a quale
specie apparterrebbero? A fianco delle specie più prevedibili mi sembra
di aver riconosciuto un dromedario, un
koala e un paio di camaleonti.
L'altra domanda che mi ponevo
- praticamente la stessa - riguardava l'animale preferito dai pretendenti
alla carica suprema. Dal punto di vista elettorale, amare un animale piuttosto
che un altro ha la sua importanza "È stato visto in compagnia di un
labrador, di una carpa, di un procione ..." "Gli piace frequentare i Weimaraner).
Al giorno d'oggi gli umani e i non umani non sono più separati da una
frontiera invalicabile, costituiscono anzi dei collettivi. Ne parlo brevemente
in una rivista appena nata di cui allego l'indirizzo :
http://revue-sesame-inra.fr/chiens-de-classe-pour-homme-de-classe/
J'ai découvert, dans un supermarché, qu'en choisissant des produits surgelés bio, je m'insérais dans un collectif "chienchien-et-ses-maîtmaîtres", puisque des steaks "pour chiens" (non bio*) y avoisinent du haché de bœuf pour "humains".
RépondreSupprimerJe trouvais déjà anxiogène de faire les courses, dans mon souci de nuire le moins possible, ceci en m'épargnant la ruine (il y a peut-être une contrepèterie), ma vigilance est maintenant requise pour ne pas me confondre avec mon chien (qui est une chatte, mais qui se prend pour un fox-terrier comme j'ai déjà pu le dire).
*J'espère que mes enfants connaîtront le temps où la norme sera le bio et l'exception le non-bio, comme à ce présentoir de surgelés.
Merci beaucoup pour la version italienne.
Cela me fait penser aux œuvres de Thomas Grünfeld. Vous êtes tombée sur un supermarché chimérique, carnivore et antispéciste à la fois.
RépondreSupprimerCela me fait penser aux œuvres de Thomas Grünfeld. Vous êtes tombée sur un supermarché chimérique, carnivore et antispéciste à la fois.
RépondreSupprimerMerci de me présenter cet artiste. L'accumulation de ses chimères est très euphorisante (l'air faussement pénétré du fox terrier, quel que soit son corps, a, de toute façon, le don de me mettre en joie, un écureuil aussi. Mais en sirène, que peut-il bien nous chanter ? Peut-être, avec la voix de Dean Martin : "Sans la folie, l’homme, qu’est-il de plus que la robuste bête, cadavre ajourné qui procrée ?"*
RépondreSupprimer*Fernando Pessoa, "Dom Sébastien, roi du Portugal".