Déjà Hayao Miyazaki, dans le Voyage de Chihiro, nous avait
fait le coup. Rentrés par hasard dans une ville fantôme les parents de Chihiro
se laissent tenter par les friandises étalées dans le présentoir d'un
restaurant désert. Ils s'empiffrent comme des porcs et ils deviennent des
porcs. Occupés à ingurgiter, réduisant la réalité aux simples fonctions gustative
et digestive, tous les habitants de cette ville sont soumis à ce même processus
de cochonnisation. C'est un beau récit,
peut-être, mais injuste. Comme si les porcs étaient vraiment comme ça (alors
que nous, les connaisseurs, nous savons par instinct que c'est faux). Eh bien, je viens de découvrir que Lu Xiaobo
aussi, en dépit de tous ses mérites, avait commis la même erreur. En appelant son ouvrage "La philosophie du
porc" et en entendant, par cette formule - je cite Le Monde - "cette tendance des intellectuels chinois
à se faire acheter par le parti communiste chinois", suggère un
parallélisme scientifiquement non prouvé. Allons, comme si les vrais porcs étaient
vraiment comme cela ... . Arrêtons de stigmatiser ces pauvres bêtes.
Je fais du sarcasme, bien évidemment. Et je salue au passage
Lu Xiaobo, ce noble dissident laissé mourir en taule par une clique de politicanti*, par une bande de vautours
sans scrupules.
Puisque je tiens énormément aux droits de l'homme je continuerai à militer pour un monde où j'ai le droit de dire "sale comme un porc", "être traité comme un chien" et "s'ennuyer comme un rat mort".
Puisque je tiens énormément aux droits de l'homme je continuerai à militer pour un monde où j'ai le droit de dire "sale comme un porc", "être traité comme un chien" et "s'ennuyer comme un rat mort".
* Comme aurait pu le dire George Orwell s'il était italien.
Già Hayao Miyazaki, nel Viaggio di
Chiiro, ci aveva fatto il tiro. Penetrati per caso in una città fantasma i
genitori di Chihiro si lasciano tentare dalle prelibatezze esposte sul banco di
un ristorante deserto. Si ingozzano come dei porci e diventano dei porci.
Occupati a ingurgitare, a ridurre la realtà alle semplici funzioni gustativa e
digestiva, gli abitanti di questa città sono tutti sottoposti allo stesso
processo di maializzazione. Il racconto è bello, forse, ma ingiusto. Come se i
porci fossero veramente così (mentre
noi, i conoscitori, sappiamo per istinto che non è vero). Ebbene, scopro che Lu
Xiaobo, malgrado tutti i suoi meriti, aveva commesso lo stesso errore.
Chiamando la sua opera "La filosofia del porco" e intendendo, con
questa formula - cito Le Monde - "questa tendenza degli intellettuali
cinesi a farsi comperare dal partito comunista cinese", suggerisce un
parallelismo scientificamente non provato. Andiamo ... come se i veri porci
fossero veramente così. Smettiamola di
stigmatizzare queste povere bestie.
Faccio del sarcasmo, evidentemente. E
ne approfitto per salutare Lu Xiaobo, nobile dissidente lasciato morire in
galera da una cricca di politicanti, da una banda di sparvieri senza scrupoli. Visto
che tengo enormemente alle libertà fondamentali riconosciute dalla comunità
internazionale, Visto che tengo ai diritti dell'uomo, continuerò a militare per
un mondo in cui una ha il diritto di dire "sporco come un maiale", "dormire
come una marmotta" e "essere trattato come un cane".
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