vendredi 28 mai 2021

La valeur d’une vie (à propos de notre bonté)

 


Île de Norfolk.  Pendant qu’elle nage dans l’Emily Bay, Madame Suzie Quintal  perd son anneau de mariage (valeur 1000 dollars).  Une année plus tard,  un photographe sous-marin repère la bague. Elle entoure un petit  poisson d’une espèce assez courante, que les Français appellent muge ou mulet (une douzaine d'euros le kilo sur les étalages brestois).  Madame Quintal se dit avant tout préoccupée pour le sort du poisson.  Le journaliste qui reporte le scoop dans le Corriere della Sera* insiste également sur les risques encourus par "lo sfortunato cefaletto" (le petit muge malheureux) qu’il faut absolument sauver. C’est dire s’ils sont sensibles**.

* Et  que je  range dans la catégorie des "Nouveaux curés".

** Il n'y a rien de drôle : étourdis par l' "ecologiquement correct" nous sommes en train de nous abrutir.

2 commentaires:

  1. C’est vrai qu’un « petit muge malheureux », c’est assez tire-larme comme titre…
    mais moi, ce qui me fait vraiment pleurer, c’est quand les journalistes titrent :

    « Souffle de liberté retrouvée, les tables sont dressées »
    « En terrasse on revit un peu, on a un sentiment de respiration et de liberté»
    « Un vent de liberté sur les terrasses et dans les commerces »

    Vous avez raison cher monsieur Dalla Bernardina, nous sommes en train de devenir totalement crétins !

    Sur ce, je vous laisse, je vais profiter de ma liberté et aller boire une bière avec un ami hérisson, qui est heureux et non soumis et qui vit près du compost bio du jardin partagé de mon quartier (enfin s’il est d’accord, je ne lui impose rien, hein, et je respecte tout à fait son choix s’il préfère les limaces).

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  2. Ce n’est pas à vous, désormais, de décider si vous avez le droit d’aller boire une bière avec votre ami hérisson. Je vous donnerai la liste de ceux à qui il faut demander.

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