Si on me posait la question : “Faut-il psychiatriser la cause animale ?” j’aurais plusieurs réactions. D’abord je remarquerais que le terme “psychiatriser” est particulièrement moche (au moins autant que le terme “animalitaire” (qui n’existe même pas, tellement il est moche). Après, je m’interrogerais sur les intentions de l’émetteur de la question. Est-il en train d’affirmer que tous les amis des animaux ne sont pas des cas psychiatriques? Ce serait un truisme, et nous n’avons pas de temps à perdre avec ces futilités. Est-il en train de nous dire qu’il ne faut pas s’interroger sur ses motivations à lui* et, plus largement, sur les motivations “extra-animalitaires” de ceux qui cherchent à monopoliser le discours sur la condition animale?
Je croyais avoir échangé quelques mots sur le net autour de ce sujet, mais toute trace de la conversation semble avoir disparu**. Je réagis comme un paranoïaque, je sais. Il faut vite me psychiatriser.
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* "Ne me psychiatrisez pas sinon je fais un massacre ...".
** D'où la question suivante : pouvons-nous à la fois donner des leçons de morale et censurer nos interlocuteurs lorsque leurs propos ne correspondent pas à nos désirs?
Salvador Dali : « L'activité paranoïaque critique est une force organisatrice et productrice de hasard objectif. »
RépondreSupprimer(J’ai quand même l’impression qu’il en veut à mes connexions cérébrales).