Brest. Je traverse le cours Dajot. Les arbres vénérables qui faisaient face, gaillards, aux brumes de l'Océan (ce matin j’ai la veine poétique …) étaient malades et viennent d’être mutilés. Je songe à cet hiver et à la myriade d’étourneaux qui y séjournaient sereins après nous avoir émerveillés par leurs vols fantasmagoriques dans le soleil couchant (encore plus poétique, je trouve). Du coup je comprends : entre les mœurs de ces volatiles collectivistes et le dessèchement de leurs insignes perchoirs* il y a une connexion. Que faut-il privilégier ? Le bien-être des arbres ou celui des étourneaux ? Il faudrait poser la question aux néo-druides, qui dans cette région ne manquent pas**.
* Le cyprès de Lambert ou Cupressus macrocarpa entre autres.
** Je n’adresse pas la question à la fondation Brigitte Bardot qui proposerait sans doute d’héberger les étourneaux et de les stériliser.
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