Pendant quelques jours Maurice s’était absenté. Les goélands sont des rats ailés, je sais, mais on s’attache*. J’ai mis son absence sur le compte de la municipalité : une histoire d’œufs stérilisés. L’autre soir, pour mieux contempler la place Wilson éclairée par le soleil couchant, j'ai entrouvert une fenêtre à proximité du toit**. Aussitôt, mon extase a été interrompue par le vol des goélands qui criaient comme des malades. Il était tard, pourtant. Y avait-il un prédateur dans le coin ? J’ai vite réalisé que le prédateur c’était moi. Ils m’avaient pris pour un employé communal censé réduire leur impact démographique. Maurice aussi s'était fourvoyé, je crois. Après il a compris et il est revenu.
* Les goélands sont des rats ailés alors que les rats sont des goélands sans ailes.
** J'aime cette place, la sveltesse du kiosque a la faculté de m'émouvoir.
Ne prendriez vous pas Jonathan Livingston et Maurice(tte) pour des pigeons ?
RépondreSupprimerJe me suis renseigné et je dois reconnaître que vous avez raison : ceux qu’on qualifie de « rats ailés », normalement, sont les pigeons. Maintenant, je ne sais plus si je dois m’excuser avec les pigeons, avec les goélands ou avec les rats.
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