vendredi 20 mai 2022

Humains incivils et autres nuisibles (annonce)

Séminaire - De l’humain animalisé au vivant humanisé (troisième année : risques et avantages de la proximité ontologique)

 

Bâtiment de Recherche Sud

Salle 0016, cours des humanités 93300 Aubervilliers

 

lundi 23 mai, de 12:30 à 14:30

 

                                 

Beatriz Raimundez

Comment les animaux aident à penser des dynamiques spatiales de contrôle ? Une réflexion anthropologique sur la relation entre le corps et l'espace au sein des métros de Paris et de São Paulo.

Dans cette présentation, j'ai l'intention de m'appuyer sur la réflexion anthropologique sur les animaux de deux manières. Tout d'abord, j'exposerai la méthodologie que j’applique dans mon master, en établissant un lien entre le tournant ontologique en anthropologie et la manière dont je propose l'étude de la relation entre le corps et l'espace pour comprendre les dynamiques de contrôle présentes dans les espaces des métros de Paris et de São Paulo. Ensuite, je présenterai le développement de ma recherche à partir d'un cas particulier : la campagne publicitaire menée par la RATP en 2015 intitulée "Restons civils sur toute la ligne", dans laquelle des humains incivils sont représentés comme des animaux. J'utiliserai les réflexions sur la différenciation et la hiérarchisation entre les humains et les animaux pour comprendre la logique de cette campagne et les messages de contrôle véhiculés par les compagnies gestionnaires du métro.

Angélique Brousse

« Dis-moi qui tu hais et je te dirai qui tu es» : des nuisibles et des hommes dans les traités d’agriculture français du XVIe siècle

 

            De nos jours, le statut d’espèce nuisible correspond à une catégorie juridique précise. La situation est différente sous l’Ancien Régime, où la définition du nuisible n’est pas aussi encadrée et où certaines de nos catégories, comme celle de parasite, n’existent pas en tant que telles. Le nuisible, en représentant cette partie de la nature qui échappe à l’homme,  l’oblige à réfléchir à sa place parmi les êtres vivants et à la légitimité de son action sur son environnement. C’est un animal à la croisée de plusieurs mondes, une part de sauvagerie qui s’immisce au plus près de son quotidien et brouille les frontières établies entre l’homme et l’animal. Dans le cadre d’un XVIe siècle marqué par l’humanisme, c’est tout un rapport au monde et à l’autre qu’il faut reconsidérer. 

 


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