Rituel animiste inspiré par les théories d'un célèbre anthropologue français
A cette époque de l’année j'ai l’habitude de reporter les « perles » issues d’un cours consacré à l’animalité*. C’est un cours destiné aux étudiants de l'UBO qui, venant d’autres disciplines, découvrent l’ethnologie. Ils forment un public très varié. Certains montrent une véritable vocation. D’autres s’en fichent, prennent hâtivement quelques notes, tentent leur chance comme s’ils jouaient au loto. C’est parmi ces derniers que l’on retrouve des propos fabuleux, dignes de Desproges ou de Virenque. Cette année j’ai pas mal parlé de Philippe Descola, référence incontournable dans ce genre de cours. Les étudiants les plus motivés semblent avoir bien assimilé l’ensemble. D’autres pas trop. Voici quelques passages très « créatifs » que les lecteurs de Descola trouveront hérétiques :
« Philippe Descola, anthropologue français, analyse dans son recueil « De par la nature, la culture » la manière dont les Achuar identifient les êtres de la nature et les types de relation qu’ils entretiennent avec eux ».
Ce qui m'amuse dans ce premier exemple est l’altération du titre qui, mine de rien, révolutionne la pensée de l'auteur de Par-delà nature et culture.
Les autres vont plus loin :
« Une conception animiste est apparue grâce à Philippe Descola, l’animal est considéré comme un être ayant une âme ».
Autrement dit : Descola pense que les animaux ont une âme alors que ce n’est pas vrai.
« La théorie de Descola et de Malebranche est que les animaux sont semblables à des machines, qu’ils réagissent de façon automatique et qui n’ont pas de sentiments ».
Mais oui, bien sûr : René Descola, auteur de la célèbre formule Cogito ergo sum.
* Plus précisément, j'avais l'habitude. Pour des raisons économiques, les cours transversaux appelés Unités d’enseignement libres viennent d’être supprimés. On épargne de l'argent, c'est vrai.
Sans doute des fans de John Lénine et de Paul Mc Carthy.
RépondreSupprimerArmelle Sêpa.