dimanche 18 juin 2023

Les visiteurs de mon blog 2) : les Français

 

Inutile de préciser que l’identité des visiteurs de ce blog  reste pour moi inaccessible*. Tout ce qu'il m'est donné de savoir  c’est que, pendant certaines périodes, aucun Italien n'a visité mon blog (y compris, donc, Giuseppe, Letizia etc.). Avec les Français ça marche un peu mieux. Je peux compter sur un petit nombre d'interlocuteurs assidus et bien intentionnés qui contribuent à ma sérénité.  Cela dit, il y a des vagues. Je cherche à en déterminer les causes mais je n’y parviens pas. Lorsque le flux augmente je trouve ça normal  et je me dis que mes questions sont dans l’air du temps  : « Tout le monde ou presque  a (et est) un animal de compagnie »**. Lorsque ça diminue, la chose me semble tout aussi normale : « Je répète inlassablement  les mêmes refrains, je finis par les fatiguer ... ». Une fois leur copie remise, les étudiants sortent à jamais de mon horizon,  ça joue sur les statistiques. Je m’interroge sur le contenu des derniers billets : « Qu’ai-je dit de crétin ? Ah oui … Et ce passage sur … vraiment trivial. Et le ton professoral… pédant et déplacé. Je dis des choses méchantes et je prétends susciter l'hilarité. Gonflé et hystérique à la fois ». 

La disparition de certains interlocuteurs m’attriste et m’inquiète. Je les ai déçus, évidemment. Ou ils sont morts. 

 

* Je reviendrai sur le rêve panoptique de fliquer tous les inconnus qui, pour une raison ou pour une autre,  se sont connectés.

** J'avais des animaux de compagnie, j'étais leur animal de compagnie. 

10 commentaires:

  1. Sergio,

    Votre régularité de publication témoigne de votre inspiration et de votre passion. Celles-ci ne sont pas données à tout le monde.
    Personnellement, je suis vos billets notamment parce que vous attirez notre attention sur des éléments de la vie quotidienne ou de l'actualité à côté desquels on pourrait passer sans y voir la complexité, la beauté ou la laideur que vous soulignez.
    Mi-scientifique, mi-artiste.

    Carole, qui espère ne pas sortir à jamais de votre horizon. :)

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  2. Pas morte à bientôt 80 ans, j’aime à retrouver votre humour et votre côté « avocat du diable » qui permet de voir par le petit bout de la lorgnette sans être donneur de leçon !.. Nicole Juin

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  3. C'est bien là tout le souci des anthropophages: ils finissent toujours par regretter de n'avoir plus de visiteurs!... ;) Ne vous inquiétez donc pas Sergio! Si certains de vos visiteurs se font discrets, et si leur assiduité diminue, c'est parce que leur intérêt pour votre discipline (anthropo-comment l'appelle-t-on déjà?) ne suffit pas à bousculer un emploi du temps déjà bien rempli. Votre ironie reste subtile, et la lecture de votre blog, même non assidue, offre une perspective instructive et toujours rafraichissante sur les rapports entre humains animalisés et animaux déshumanisés (ou quelque chose du genre)... Merci à vous! Hervé A.

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    1. C'est gentil, merci. Je constate que j'ai réussi à être émouvant.

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  4. Sans doute cet article ne vous a pas échappé :
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/06/18/la-gestion-des-nuisibles-reflete-au-moins-autant-les-rapports-de-force-installes-par-les-chasseurs-que-la-realite-des-degats-occasionnes_6178120_3232.html#xtor=AL-32280270-%5Bdefault%5D-%5Bios%5D « La gestion des “nuisibles” reflète au moins autant les rapports de force installés par les chasseurs, que la réalité des dégâts occasionnés »

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  5. Souvent j'ai envie d'écrire quelque chose sur votre blog mais je me ravise de peur que ce soit crétin, trivial, professoral, pédant, déplacé, méchant, gonflé, hystérique, blasphématoire... je me dis "si quelqu'un répond à ton commentaire en te faisant remarquer que c'est très mal venu tu t'en mordras les doigts et risque de déprimer plusieurs jours... Alors je ne le fais pas... des fois si. C'et rendu plus complexe par le fait que je ne sais pas à qui je m'adresse, par e-mail je peux sélectionner les victimes de mes remarques sur les choses en fonction de ce que je crois qu'elles veulent bien entendre voire approuver (c'est très lâche de ne vouloir parler qu'à ceux qui sont supposer applaudir... mais en fait je me trompe souvent dans le choix de mes cibles et je regrette d'avoir dit quelque chose qui ne rencontre pas de réponse "ça y'est je l'ai encore fâché, vexé, choqué". Les réseaux sociaux ce n'est pas mieux (c'est un grand mot, je ne connais que messenger) j'écris une bêtise, je la retire, et mon interloctuteur le voit "untel a retiré un message" et me demande susicieux "qu'est ce que c'était ce message que tu as retiré". La communication par internet m'a donné la mauvaise habitude de parler à tort et à travers alors qu'en chair et en os je suis bien plus réservé (enfin j'étais, mon moi d'internet s'est mis à commander mon moi du dehors de la toile)

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    1. J’aime bien votre commentaire, qui ressemble à un préambule. Si vous vous interrogez sur les réactions éventuelles à vos remarques, choisissez un pseudonyme : ce sera à lui de porter le chapeau.

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  6. J'hésite. J'ai moins de résistances à intervenir en laissant "anonyme" qu'en choisissant un pseudonyme. Et votre réponse me trotte dans la tête depuis hier, à multiplier les comptes et adresses de messageries on peut se créer autant de "doubles" que l'on veut, mais j'ai l'impression d'en être devenu prisonnier, et cela encourage ma schizophrenie qui n'en a pas vraiment besoin (et pourtant j'ai créé plusieurs messageries, d'ailleurs pourquoi écris-je à certaines personnes via l'une, à l'autre via l'autre...) si je choisis un pseudonyme pour ne pas en changer il faut bien le choisir dans le cas où il se mettrait à prendre vie. J'y penserai. Mais je crois que la question est moins trivial qu'elle aurait pu me sembler au premier abord.

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