C’est comme pour les vaches du billet précédent. Les ours
n’aiment pas les chiens qui folâtrent joyeux dans les solitudes alpestres*. Par tradition, ils ont appris que
lorsqu’un chien les approche ce n’est pas pour leur amener le journal, ni pour les reconforter avec une gorgée de schnaps. Les chiens de
chasse et de berger, chacun à sa manière, ont pour fonction de chasser les prédateurs**. Leur présence - et même celle des chiens qui ne servent à rien - déstabilise les ours qui ont déjà du mal à supporter les humains. Monsieur
Antonio Rabbia, le promeneur qui dans le Parc National des Abruzzes a failli
être éventré par un ours, circulait avec
son chien. Et monsieur Alessandro
Cicolini, qui s’est sauvé par miracle dans les bois du Trentin, la tête et le
bras sérieusement abîmés, était aussi accompagné par son chien. Le chien, manifestement, n’est pas le
meilleur amis des ours.
* On les appelait comme ça, c’est très joli.
** Ils les chassent au double sens du terme.
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