Rouge-gorge dans un vieux dessin de mon frère Paolo
Il est gentil, le rouge-gorge. C’est lui, avec son bec fragile, qui a retiré les épines du front de Jésus au sommet du Calvaire. Et la tache qu’il porte sur sa poitrine est là pour rappeler cet acte de bonté. Sur le plan éthologique, toutefois, j'ai entendu dire que cet oiseau secourable n’est pas dépourvu d’une certaine agressivité. Peut-on être secourable et agressif à la fois ? Je le pense.
Morale : nous sommes des rouges-gorges.
Est-ce qu'être secourable ce n'est pas aussi vouloir étendre son emprise sur les gens? Je fuis comme la peste les gens qui veulent me sauver... et appliquant à la lettre le principe "ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse" je n'aide jamais personne. Je dois passer pour un sale égoïste (et sans doute l'être). Je n'ai jamais passé mon code de la route donc je ne sais en général pas lire les panneaux (j'aggrave mon cas, je suis en plus un danger public...) mais il me semble qu'en général les triangles veulent dire "attention"? Votre frère sentais peut-être lui aussi l'agressivité du rouge-gorge.
RépondreSupprimerJe trouve que tous les secouristes ne se ressemblent pas. Comme partout, il y a des philanthropes sincères (la majorité, sans doute) et une minorité sans scrupules attirée par le pouvoir inhérent au fait de secourir, sauver, surveiller, sanctionner etc.
RépondreSupprimerQuant au rouge-gorge du dessin, je crois savoir qu’il s’agissait d’une commande : il fallait rappeler que le rouge-gorge admiré par les visiteurs du Parc des Dolomites (très apprécié, à l’époque, chez les amateurs de brochettes) était une espèce menacée. (Sergio Dalla Bernardina).