Vache méditerranéenne particulièrement libre et joyeuse
Toutes les vaches ne vivent pas dans la tristesse et la ségrégation. Partout, en roulant du Finistère jusqu’à Belfort et, après, de l’arrière pays bâlois jusqu’à Davos, de Meran à Bozen et encore plus loin, j’ai croisé des vaches bien dans leurs sabots. En pleine forme, je dirais. Elles prospéraient sereines dans les champs, alertes et mobiles dans les brumes du matin, peinardes sous les chênes quand il faisait chaud. À la fin de leur parcours on les mange, c’est vrai, mais dans le cadre d’un contrat qui donne à cette manducation une légitimité morale :
- On te nourrit, on te soigne, on te protège. Toi, en échange, tu te laisses manger.
- D’accord, répond la vache, mais alors, pourquoi as-tu réintroduit les ours et les loups ? Ce n’était pas dans le contrat.
- Moi réintroduire ? Tu plaisantes ? Ils sont revenus tout seuls. Et puisque je suis un démocrate, je protège tout le monde, les proies comme les prédateurs.
- Et que te donnent-ils en échange, les prédateurs ?
- Donc, voyons … que me donnent-ils en échange ... ?
Ah oui, j'ai trouvé : ils me donnent le spectacle. Le spectacle sanglant.
« Ce petit vin se laisse boire !
RépondreSupprimerHum! Et cette petite côte de bœuf* se laisse manger.. »
Armelle Sêpa.
Je la connais celle-là, une brave vache ! J'espère qu'elle ne se fera pas dévorer tout de suite !
RépondreSupprimerElle a une solide réputation, en effet. Il faudrait lancer une pétition.
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