mercredi 27 novembre 2024

Le talent de Brigitte Bardot

 

Anacapri : la villa de Curzio Malaparte

Avec du retard par rapport à sa date de parution (1963) je viens de visionner « Le mépris », de Jean-Luc Godard. Je suis ébloui par le professionnalisme de Brigitte Bardot et je me surprends à murmurer : « C’est quand même une grande. Son talent est incontestable »*. Du coup, je m’en veux de l’avoir si   lourdement canardée dans mes écrits et sur ce blog. De sa personne émane une authenticité  qui, vraisemblablement, reste la  même lorsqu’elle parle de son amour pour les animaux. Je me sens mesquin.

En rangeant le DVD dans le boîtier, cependant,  la violence des propos qu'elle tient depuis un long moment à l'égard de l'espèce humaine** me revient à l'esprit. Je pense à mes sentiments vis-à-vis de Louis-Ferdinand  Céline et je me dis : « Toute proportion gardée, c’est un peu pareil : comme écrivain, je l’apprécie beaucoup ...  ».

 

* Alors que lorsque j'étais jeune je ne le voyais pas.  C'est superficiel, je sais, et très lié à des questions d'amour-propre, mais on a du mal à admettre que les gens puissent être très beaux et talentueux à la fois.

** D'une partie non négligeable de l'espèce humaine.

2 commentaires:

  1. En tout cas, les gens beaux sont mieux récompensés quand ils sont doués.
    Des enquêtes affirment que les enseignants, pour des travaux de qualité équivalente, ont tendance à donner de meilleures notes aux élèves qui s’approchent le plus des canons de la beauté.
    (Adolescente, je suis allée voir le Mépris au cinéma plusieurs fois.
    En effet, Brigitte Bardot était au sommet de sa beauté, et de son naturel, et l’envoûtante musique de Georges Delerue est comme son ombre musicale.)

    Armelle Sêpa

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  2. C’est vrai aussi, vous avez raison. C’est que que le sens commun héberge plusieurs théories à la fois : d’un côté nous faisons coïncider la beauté avec la grâce (la grâce divine qui comporte aussi l’intelligence et les autres vertus), de l’autre nous pensons que les esprits se forgent et se fortifient autour d’une « blessure » qui leur confère une profondeur.

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