Dans une grange du
côté de La Grave (ou peut être Saint-Véran), une délégation de bergers a séquestré pendant quinze heures le chef d'une meute de
loups. "C'est pour attirer l'attention des autorités
publiques sur la présence inopportune de ce noble prédateur dans nos alpages", a déclaré le
porte-parole des bergers. Le représentant des loups, de son côté, a dénoncé les
conditions lamentables dans lesquelles il travaille, avec des skieurs partout,
des caméras cachées dans les bois et la concurrence déloyale des chiens
errants. Il a ensuite cité un passage de l'anthropologue toulousaine Marlène
Albert-Llorca* rappelant que dans les sociétés traditionnelles on prévoyait une
"part du loup". "Par rapport à cette coutume ancestrale, a-t-il poursuivi,
la situation actuelle est une
rupture de contrat". Les uns comme les autres comptent beaucoup sur le nouveau président de la région Paca pour régler le conflit.
*Marlène
Albert-Llorca, L'ordre des choses. Les
récits d'origine des animaux et des plantes en Europe, Paris, CTHS, 1991
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