"I take a life to save a life" a
déclaré le prince Harris à propos du Taliban qu'il a tué depuis son hélicoptère
Apache pendant une mission en Afghanistan. La férocité, comme le rappelle Richard
Marienstras à propos de Shakespeare, le drame élisabéthain et l'idéologie
anglaise au XVIe et XVIIe siècle (Le proche et le lointain, Minuit, 1981), est un attribut de la
personne royale. Et le Taliban, pourrait-on ajouter, l'avait bien cherchée,
d'autant plus que selon l'Huffington Post il s'agissait d'un
chef (les princes ne tuent que des chefs - petits moyens ou grands selon les
cas). Mais lorsqu'on représente la famille royale, la férocité en guerre doit être compensée par l'humanitarisme
en temps de paix. Dans un reportage repris par plusieurs quotidiens Harris
montre ainsi sa bonté en luttant contre le braconnage. En visite au Kruger National Park, en Afrique du Sud, il s'allonge ému sur le corps d'un
éléphant sous sédatif. On le voit ensuite serrer la main à un petit chien, à un
petit noir, à Desmond Tutu, prix
Nobel pour la paix. Vraiment un homme exemplaire.
P.S. Si j'étais
un Apache, serais-je fier d'avoir
donné mon nom à un hélicoptère?
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