Ce n'est pas la
première fois qu'une délégation d'humains cherche à négocier avec des
représentants du monde animal : "Les Mélanésiens de Nouvelle-Calédonie n'avaient jamais vu de chien. En 1845, les missionnaires,
pour se débarrasser de l'« importunité » des indigènes, firent venir, par la corvette Le Rhin,
une troupe de chiens. Le chien le plus entreprenant pour courir sus aux indigènes
et leur mordre les mollets fut nommé Rhin.
Or, un jour, nous raconte un capitaine naufragé qui séjourna
plusieurs mois à Balade chez les missionnaires, un chef
des environs arriva en ambassadeur, avec l'étoffe blanche (écorce battue de Broussonetia)
·sur le
bras, demandant
une audience au « chef des chiens », c'est à dire à Rhin, pour faire la paix et instituer de bons rapports avec
les chiens. On le conduisit à Rhin, mais la paix ne fut sans doute pas
conclue puisque
l'année suivante , la mission fut détruite et
celui qui excitait le plus les chiens contre les indigènes, le frère de Blaise Marmoiton, fut tué ainsi
que Rhin."*
* André Georges Haudricourt. "Domestication des
animaux, culture des plantes et traitement d'autrui", in L'Homme II (1) 1962 p. 49
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