Mangeur de viande
On ne peut pas
dissocier l'importance nutritionnelle de la viande des conditions sociales de
son acquisition et de son partage.
Manger une proie ou une victime sacrificielle est une "mise en
commun" de l'animal (et des responsabilités de sa mise à mort). Il s'agit d'un "événement" qui
marque la vie sociale du groupe.
Dans la Grèce
ancienne, la consommation des viandes issues d'une chasse collective soudait le
groupe autour de la proie (pour avoir le droit de s'assoir au banquet des
adultes, nous rappelle Pierre Vidal-Nacquet,
il fallait avoir tué son premier sanglier). Même effet de cohésion par
rapport à la victime sacrificielle. Manger la viande rituelle permettait au citoyen d'afficher son appartenance
et de définir sa place au sein de la
communauté.
Bref, manger de la viande était à la fois une "messe" et une "communion".
Bref, manger de la viande était à la fois une "messe" et une "communion".
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