mercredi 28 juin 2017

Le mana et le marché aux puces




 Marché aux puces brestois


Pendant un moment, pour définir les pouvoirs occultes  de  certains objets ou de certains individus on avait pris l'habitude de parler  de "mana", terme passepartout d'origine polynésienne.  



Les marchés aux puces sont encombrés d'objets de ce type, bourrés de charme et d'énergies mystérieuses.   Ils agissent sur l'acheteur. Ils le rendent nostalgique. 



Nostalgie de quoi? Le "mana" des vieux objets, c'est une lapalissade, a beaucoup à voir avec la mort.



Per un certo periodo, per definire i poteri occulti di certi oggetti o di certi individui, era invalsa l'abitudine di parlare di "mana", termine passepartout di origine polinesiana. Nei mercati delle pulci pullulano gli oggetti di questo genere,  pieni di fascino e di energie misteriose. Agiscono sull'acquirente. Lo rendono nostalgico. Il mana dei vecchi oggetti - è un truismo ma lo dico lo stesso - ha molto a che vedere con la morte.

4 commentaires:

  1. Surtout avec la mort des mouches à bien regarder cette photo !!! A l'angle de la table ( à gauche donc), un appareil qui permettait de vaporiser du Fly Tox ( la fonction est claire !!)... Je me souviens, il y en avait chez mes grands parents... Mort et nostalgie, effectivement.

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  2. Oui, nostalgie des années '60, lorsqu'on était libre de mettre du DDT partout.

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  3. J'avoue que je pensais plus à la mort de ceux qui ont accompagné mon enfance qu'à celle des mouches (et pas à celles de Sartre non plus !)
    Votre remarque montre bien que les marchés aux puces peuvent rendre égoïste,et qu'il faut débusquer ce qui peut se cacher derrière la nostalgie...

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  4. On connaît souvent la coutume polynésienne d’accueillir les visiteurs avec des colliers de fleurs fraîches, puis, à leur départ, de les couvrir de durables colliers de coquillages, la nostalgie s’intégrant dans le rituel* adapté de la tradition maori, qui accorde à ces parures une grande place dans les célébrations.
    Plus tard, sur un étal de marché opus, entre un couple de petits chinois de bois aux bouches aimantées et un récit de la légende du poisson volant, des coquillages un peu fêlés ignorent ce qu’ils attendent. Selon le processus de la madeleine de Marcel Proust, leur vue pourra rendre à d’anciens voyageurs qui passent par là, fugacement, la suavité du parfum des colliers de fleurs qui embaumaient l’île entière. Ils se prendront à croire qu’ils le retrouveront « en vrai », un beau jour, se souvenant que ces colliers signifient « Au revoir » et pas « Adieu ».

    *Il existe des explications plus prosaïques, comme les règlementations douanières américaines ou néo-zélandaises, qui aseptisent beaucoup.

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