Taon
Lorsqu'on est des étrangers (c'est mon cas en France, même si j'y ai passé une
bonne partie de ma vie*), on a du
mal à saisir certaines nuances phonétiques. Cette
carence nous permet ne nous
livrer à toute une série de jeux de mots particulièrement imbéciles**.
* C'est mon cas également en Italie,
pour être franc.
**Pour ce qui concerne la
controverse autour de la bonne manière de prononcer le mot
"taon", je renvoie au site
suivant, qui commence citant l'Encyclopédie de Diderot & D'Alembert. C'est passionnant :
http://fr.lettres.langue.francaise.narkive.com/esK1OPsw/prononciation-de-taon
"Taon" vuol dire tafano, ma suona come "temps" (tempo). Il titolo fa riferimento a una canzone bella ma piagnucolosa di Léo Ferré . Quando si è stranieri (come le sono io in Francia anche se ci
ho passato buona parte della mia vita - lo sono ormai anche in Italia), si stenta a cogliere certe sfumature
fonetiche. Questa carenza ci permette di indulgere a tutta una serie di giochi di parole
particolarmente imbecilli.
La phonétique et la sémantique établissent des connections qui apparaissent en psychanalyse et en poésie : “Les mots qui vont surgir savent de nous des choses que nous ignorons d’eux.”*
RépondreSupprimerSi on s’en tient à cette description du taon : « Contrairement à un lieu commun répandu, les taons mordent, ils ne piquent pas. Ils arrachent ou découpent la chair de leur victime au moyen de mandibules. La plaie ainsi ouverte laisse perler le sang que le taon pourra alors sucer à loisir. Il lui arrive même parfois de détacher un morceau entier de chair pour le digérer lentement » (même pas peur), Charles Baudelaire souffrait de la même imbécilité que vous, comme il l'a laissé percer dans son poème L'ennemi :
“ ...Le Temps mange la vie,
Et l'obscur Ennemi qui nous ronge le coeur
Du sang que nous perdons croît et se fortifie ! “
Ou encore dans L’Horloge :
« ...Trois mille six cents fois par heure, la Seconde
Chuchote : Souviens-toi ! - Rapide, avec sa voix
D'insecte, Maintenant dit : Je suis Autrefois,
Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde ! »
Je suis bien désolée pour Hector Berlioz qu’il ait été taonné, mais s’il le fallait, pour qu’il nous offre “Les Troyens”, merci le taon.
*René Char.
Sur Google traduction, on donne “sandwich” pour “taaone”, mot maori qui signifierait plutôt “ville”.
RépondreSupprimerIl est vrai qu’on peut facilement trouver un sandwich en ville.
Et comme chantait Brassens, "le temps ne fait rien à l'affaire"...
RépondreSupprimerhttps://www.paroles.net/georges-brassens/paroles-le-temps-ne-fait-rien-a-l-affaire