vendredi 20 octobre 2017

Nous avons toujours été relativistes




"Chacun voit midi à sa porte"

J'aime bien le concept d'Umwelt, forgé par le biologiste et philosophe allemand Jakob Johann von Uexküll : "chaque espèce vivante a son univers propre, à quoi elle donne sens, et qui lui impose ses déterminations"*. Cette invitation à mettre les choses en perspective nous aide à cerner l'horizon motivationnel des "agents" les plus disparates : la tique - c'est l'exemple choisi par von Uexküll (l'univers de la tique, une fois fécondée, se réduit à l'action de tomber sur un organisme à parasiter) - le condor, qui lit le monde à partir de ses griffes et de son bec, Rambo qui appréhende la réalité sociale à partir de ses muscles et de sa mitraillette, Miss France, qui l'interprète a partir de sa beauté.

Depuis un moment, le bon sens populaire a fixé cette idée dans la formule : " Chacun voit midi à sa porte".

* Pour faire vite, j'ai emprunté cette définition à Wikipédia

Mi piace il concetto di Umwelt, coniato dal biologo e filosofo tedesco Jakob Johann von Uexküll : "ogni specie vivente ha il proprio universo, al quale dà un senso, e che gli impone le sue determinazioni". Questa invito a mettere le cose in prospettiva ci aiuta cogliere l'orizzonte motivazionale degli "agenti" più disparati: la zecca - è l'esempio scelto da von Uexküll (il suo universo, una volta fecondata, si riduce all'azione di cadere su un organismo da parassitare) - il condor, che legge il mondo a partire dai suoi artigli e dal suo becco, Rambo, che interpreta la realtà sociale a partire dalla sua muscolatura e dalla sua mitragliatrice, Miss France, che lo fa a partire dalla propria bellezza. Da tempo il buon senso popolare ha fissato questa idea nella formula "Ognuno vede le cose a modo proprio".












2 commentaires:

  1. Steve LAZZARIS4 mai 2020 à 03:39

    ça me rappelle ce qu'écrivait Wittgenstein je crois, et qui était en substance que le lion est "tout occupé à être un lion", et ne peut pas ne serait qu'envisager d'être autre chose. Je suppose que c'est comparable à l'Umwelt (mais je n'en suis pas certain). J'ai tendance à croire que nous sommes tout occupés à être des humains, et qu'au mieux nous avons l'illusion de pouvoir faire autrement (mais après tout il faut bien être quelque chose et ce n'est pas un mal).

    Par contre, je ne suis pas du tout d'accord avec ce que vous dîtes sur Rambo : le premier film est très bien et parle de l'impossible retour à la vie civile après la guerre (bon, je vous accorde que les suivants sont tout à fait comme vous le pensez, mais le récent "John Rambo" revient à la qualité du premier).

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    1. Vous avez peut-être raison. Il faudra que je révise ma filmographie.

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