C'est mon post
numéro 400, je le dédie aux chats qui, comme tout le monde le sait, sont les
animaux domestiques les plus médiatisés.
On castre les chats
pour des raisons pratiques et démographiques. On peut le faire également pour
le plaisir de castrer, mais c'est une motivation peu revendiquée*. En
lisant un bel article du linguiste italien Giovanni Canova sur la représentation du chat dans l'Islam, j'entrevois une autre raison d'ordre psychologique : "Maḥmūd al-Zamaḫšarī (m. 538/1144)
et, après lui, al-Šihāb al-Dīn
al-Abšīhī (m. 850/1446) évoquent malicieusement les concerts nocturnes des
chats en chaleur qui “font rougir tellement
de femmes vertueuses (ḥurra), allument le
désir chez les esprits les plus enflammés, déclenchent la lascivité chez les
célibataires”"**.
La femelle du chat, en fait, exprime son désir de façon théâtrale et stéréophonique. Je m'en souviens encore. Nous étions dans un petit hôtel à Sienne, moi et ma fiancée. Le silence nocturne était traversé par les hurlements lancinants d'une chatte en chaleur. On aurait dit des supplications lascives mélangées à des imprécations. Elle n'arrêtait pas. Nous riions pour cacher notre embarras. Les voisins aussi. Il était très tard mais tous le témoins, derrière les fenêtres ouvertes sur la nuit estivale, faisaient leurs commentaires.
Ce que l'on n'aime
pas, dans le désir du chat, c'est qu'il nous rappelle impudiquement le nôtre.
*Je reviendrai sur ce thème
** Giovanni Canova, "Sinnawr, hirr, qitt: il gatto nella tradizione arabo-islamica", in The Language(s) of Arabic Literature – Un Omaggio a Lidia Bettini – Quaderni di Studi Arabi n. s. 9 – 2014 ; p. 195 -214
È il mio post numero 400, lo dedico ai gatti che, come tutti sanno, sono gli animali domestici più mediatizzati. Si castrano i gatti per ragioni pratiche e demografiche. Lo si può anche fare per il piacere di castrare qualcuno, ma è una motivazione poco rivendicata. Leggendo un bell'articolo del linguista italiano Giovanni Canova sulla rappresentazione del gatto nell'Islam, intravvedo un'altra ragione di ordine psicologico : "Maḥmūd al-Zamaḫšarī (m. 538/1144) e dopo di lui al-Šihāb al-Dīn al-Abšīhī (m. 850/1446) evocano con qualche malizia quei concerti notturni quando i gatti sono in calore che “fanno arrossire tante donne virtuose (ḥurra), accendono di desiderio persone piene di ardore, scatenano la lascivia dei celibi”". La femmina del gatto, in effetti, esprime il suo desiderio in modo teatrale e stereofonico. Me ne ricordo ancora. Eravamo in un piccolo hôtel senese, io e la mia fidanzata. Il silenzio notturno era attraversato dalle urla lancinanti di una gatta in calore. Sembravano delle suppliche lascive mescolate a delle imprecazioni. Non la smettevano più. Ridevamo per nascondere il nostro imbarazzo. Anche i vicino ridevano. Era molto tardi ma tutti i testimoni, dietro le finestre aperte sulla notte d'estate, facevano i loro commenti. Quello che non amiamo, nel desiderio dei gatti, è che ci ricorda impudicamente il nostro.
Et le chaton de Margot pour illustrer le désir ... ?
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