Laurent de la Hyre (1650). Abraham sacrifiant son fils Isaac.
On
attend avec impatience l'Aïd-el-Kébir, fête associée au sacrifice du mouton qui commémore la foi indéfectible d'Ibrahim (Abraham). Cette année elle
démarre le 30 juillet. Les Musulmans l’attendent parce que c’est une échéance importante
dans leur calendrier religieux. Les autres (pas tous, seulement la minorité qui exploite la cause animale à des
fins extra-animalitaires) l’attendent parce qu’elle leur permettra, cette
année encore, de prouver la supériorité morale de l’Occident sur les communautés
qui continuent à pratiquer le sacrifice rituel*. Chez les Chrétiens aussi, tous les dimanches, on pratique le sacrifice. Il s’agit d’un
sacrifice cannibale et même « théophage » qui, vu de l’extérieur, peut paraître bizarre et drôlement exotique. Mais c’est un sacrifice virtuel. Si on y verse du sang,
ce n’est que sur un plan symbolique**. J’évoque cette échéance imminente parce qu’elle
me permet de préciser l’idée qui anime
mon court ouvrage Faut qu’ça saigne. Écologie, religion et
sacrifice***. Je commencerai par poser la question suivante : « A quoi
sert le sacrifice ? ». (À
suivre)
*Je tiens à préciser que je fais de l'humour. Je ne voudrais pas qu’un lecteur, pieux mais peu futé, prenne ce
propos au pied de la lettre.
**
Ce qui du point de vue théologique se
discute, par ailleurs : le sang de la messe, pour le croyant, n'est pas métaphorique, il est bien réel.
*** Publié cette année aux éditions Dépaysage
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