Mon chien de l'époque
(Suite) Mon chien aussi avait l’air d’un setter, juste un peu plus
fragile, avec des taches multicolores qui le faisaient ressembler à un tableau
de Pollock. Il était flexitarien. Il mangeait quand même de la viande, de temps en
temps, mais il semblait préférer les fruits et les légumes. Les pommes, tout
particulièrement. Je l’amenais volontiers sautiller près du fleuve dans
l’espoir d’améliorer, par l’exercice physique, sa constitution un peu chétive. Nous étions en pleine promenade lorsque
j’ai cru apercevoir, à la lisière entre le gravier et la végétation fluviale,
les silhouettes du géomètre et de son fidèle compagnon. Mon crétin de chien, en les voyant,
s’est dirigé joyeux dans leur direction. Le berger belge l’a tout de suite repéré.
Il était sans laisse et sans muselière. Il avançait lentement, ne le quittant pas des yeux, comme un
prédateur prêt à bondir (à suivre).
« Comme c’est souvent le cas, ce chien ressemblait à son maître » écrivez-vous dans le billet précédent . Je vous imagine donc ressemblant à un tableau de Pollock...
RépondreSupprimerS'il y a un lien entre le tempérament des chiens et celui de leurs
RépondreSupprimermaîtres votre histoire devient assez cocasse: l'aboyeur de la
bibliothèque a un mâtin aussi féroce que lui mais vous vous traitez
vous-même votre setter de "crétin", est-ce de l'auto-dérision
volontaire?
Non, c'est de l'auto-dérision involontaire.
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