(Suite) Comment faire donc aujourd’hui, à
l’époque de l’abolition de la corrida et de la stigmatisation de la chasse,
pour profiter des effets thérapeutiques d’une « saignée » ? Rien
de plus simple : on délègue la fonction sacrificielle aux prédateurs. Ce ne
sont plus les prêtres désormais, ni les chasseurs, ni les toréros, qui nous
donnent en spectacle, avec des effets cathartiques, la fin sanglante d’une créature
innocente : ce sont les ours et les loups.
On
comprend mieux, alors, que les garants actuels de notre moralité (du
mouvement L214 à la Fondation Brigitte Bardot),
tout en militant contre la violence dans les abattoirs, contre
la vivisection, contre le sacrifice musulman, n'aient dépensé que quelques mots,
et encore, sur les 14.000 animalicides
perpétrés par les loups et par les ours en France l’année passée*. C’est que,
d’une manière ou de l’autre, il faut bien que ça saigne (à suivre).
* Autour de mon ouvrage Faut qu’ça saigne. Sacrifice, écologie, religion.
Éditions Dépaysage, 2020.
** Le comble c'est que la fondation Bardot, en même temps, se vante d'avoir soustrait mille moutons à la barbarie de l'Aïd el-Kébir.
** Le comble c'est que la fondation Bardot, en même temps, se vante d'avoir soustrait mille moutons à la barbarie de l'Aïd el-Kébir.
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