Moutons portant atteinte à la Wilderness
Un
loup vient d'être abattu au col du Lautaret par des lieutenants de louveterie. Le
journaliste Bruno Clément a consacré à cet evenement un reportage qui n’a pas plu à tout le monde. Un jeune berger a réagi sur
le net avec des propos clairs et énergiques* et sa réaction a été largement commentée sur les reseaux sociaux. Pourquoi tant
d’intérêt?
Je
constate que le berger, avec sa barbe et son béret basque, a le look qui convient. Il représente la tradition (on dirait qu'il sort d'une ancienne carte postale). Mais son éloquence n’a rien de folklorique. C’est
un berger néo-rustique, classique et moderne à la fois, qui pourrait inspirer
une collection de Ralph Lauren. Dans son hyperréalisme bucolique (c'est un berger exemplaire, paradigmatique), il concrétise les fantasmes écolo-pastoraux qui traversent, mélangés à des rêveries de wilderness,
l’imaginaire contemporain. Il préfigure une tendance. Il l'anticipe.
D'où la prophétie suivante : défendre les loups est chic (il faut être des ploucs, désormais, pour ne pas aimer les loups). Mais défendre les bergers*, d'ici peu, sera encore plus chic.
D'où la prophétie suivante : défendre les loups est chic (il faut être des ploucs, désormais, pour ne pas aimer les loups). Mais défendre les bergers*, d'ici peu, sera encore plus chic.
* C'est mon opinion, mais je comprends que l'on puisse être en desaccord. Pour voir le berger grondant le journaliste cf. : https://www.youtube.com/watch?v=PW5Px8Y47K8
* Voire même le devenir.
* Voire même le devenir.
"Бид чоныг саарал зүйстэйн хувьд алдаггүй хонь мал барьж иддэг учраас нь ална" (Nous tuons les loups, non pas parce qu'ils sont gris mais parce qu'ils nous mangent nos moutons).
RépondreSupprimerCette phrases, je ne pense pas qu'il s'agisse d'un proverbe, lue dans un roman mongol, m'a fait penser à votre billet, je ne résiste pas à l'envie de vous l'envoyer.