samedi 6 novembre 2021

Le droit de garder un animal à la maison 2. Peut-on être d’accord avec Monsieur Dombreval ?

  



Dans un premier temps, comme je l’écrivais dans mon billet précédent, l’idée de soumettre tout « primo-propriétaire » d’un animal de compagnie à la signature d’un certificat, m’est parue pertinente. Mais juste après, des doutes ont commencé à s’installer. Qui choisit les experts censés faire la part entre les « primo-propriétaires » méritants et ceux qui ne le sont pas ?* Ne serait-on pas en présence d’une nouvelle tentative, comme le dirait Foucault, d’élargir le périmètre du biopouvoir ?  Et pourquoi exiger une autorisation pour quelque chose qui, autrefois, allait de soi ? La réponse paraît  simple : on demande une autorisation parce que les non-humains ont leurs  droits et il faut veiller à ce qu’ils soient respectés. D’une façon plus cynique, cependant, on pourrait affirmer que  si on demande des signatures pour détenir des animaux chez soi, derrière la rhétorique animalitaire,  c’est que l’animal reste un instrument.   L’animal de compagnie est notre adorable interlocuteur, certes. Mais si on le regarde sans trop de complaisance,il est aussi notre faire-valoir, notre analgésique, notre souffre-douleur. Il parle de nous. Il véhicule notre envie d’apparaître, notre désir de contrôler notre prochain,  de montrer notre bonté, de donner des leçons de bien-être animal. Comme tout véhicule, l’animal de compagnie a désormais sa plaque d’immatriculation (sa puce électronique). Et son usage, bientôt,  sera subordonné à l’obtention d’un permis.

* Le retour sur les affirmations de  Freud  à propos du background psychologique de certains amis des animaux (des « convertis », d’après lui) nous porterait trop loin.

1 commentaire:

  1. Accrochez-vous - ce n’est qu’un crash test avant le pass-genitor :

    https://www.attali.com/societe/ce-quon-nenseigne-pas/

    RépondreSupprimer