- Les temps changent. Autrefois, lorsqu’ils voyaient un panneau routier signalant la présence d’herbivores sauvages, les gens réagissaient par un sourire sarcastique : « C’est le comble! Des chevreuils? mais tu rêves! Des chamois? C'est surréaliste ... les chasseurs ont tout ratissé! ». Je ne sais pas d’où venait cette certitude, mais la réaction que je décris était courante (même chez ceux qui préféraient la ville à la campagne, n’aimaient pas la nature*, passaient dans le coin par hasard et n’auraient pas su faire la différence entre un lièvre et un lapin). Aujourd’hui, des affiches numériques très détaillées transmettent le même message.
C'est que ces herbivores imaginaires, bien qu'inexistants, n'arrêtent pas de se multiplier.
* Avant que l’écologie ne soit à la mode, aimer la nature était plutôt ringard. À part ceux qui y travaillaient, quelques aristocrates désœuvrés et quelques excentriques (notamment anglais), on n'y trouvait que des chasseurs ou presque.
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