mercredi 10 novembre 2021

Les bottes de Monsieur Haardt et les chasseurs à la glu

 


 

Monsieur Georges-Marie Haardt dans un portrait de Bernard Boutet de Monvel

En matière d'éthique animale, nous nous prenons souvent pour des héros civilisateurs.  Nous imaginons par exemple que les derniers adeptes des chasses traditionnelle errent  dans les ténèbres (ténèbres morales et cognitives)* et n’attendent que nous pour accéder à la lumière. J’y pense pendant que je contemple, hypnotisé,  les bottes étincelantes de Monsieur Georges-Marie Haardt, chef de l’expédition Citroën en Afrique (1924-1925)**.  Après des milliers de kilomètres et d'innombrables péripéties, ces bottes brillent au soleil comme si elles venaient de sortir des Galeries Lafayette. C’est une brillance équivoque, de type colonial***.

* Ils sont cruels comme des sauvages et ne comprennent rien à la biodiversité. 

** Appelée la Croisière noire.

***  Face aux sauvages, en tout cas, il est facile de briller.

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