Image empruntée au site suivant : https://www.ako-agrar.com/fr/protection-contre-animaux-sauvages/defense-contre-loup/clotures-filets
Je reviens une dernière fois sur la conférence de l’autre soir, où j’ai appris plein de choses sur les comportements des ours et des loups. Une nouvelle rassurante, par exemple est que, contrairement â ce que pensent les éleveurs, les clôtures de protection fonctionnent à merveille. Tout dépend de qui les installe. Lorsque c’est l'éleveur, ça ne marche pas à tous les coups. Mais lorsque c'est le zoologiste lui-même, le succès est assuré. La hauteur des protections ne compte pas pour grand-chose. Le loup est un acrobate et gravit les grillages avec l'agilité d'un funambule. Il faut donc les électrifier. 12 volts ce serait l'idéal (c'est peu-être gênant pour les enfants, ces touche-à-tout ingouvernables, mais on ne fait pas d’omelette etc … ).
Dans une étude pionnière que j'ai déjà citée dans ce blog, Sophie Bobbé montre que dans l’imaginaire collectif l’ours et le loup fonctionnent comme un couple oppositif. Si l’un a certaines caractéristiques, l’autre aura des caractéristiques opposées. L’ours est marqué par la verticalité (il est plantigrade), le loup par l’horizontalité (les loups procèdent l’un derrière l’autre à la queue leu leu). C’est ainsi que certains commentateurs refusent l’idée qu’un loup puisse gravir les grillages avec l’agilité d’un funambule, prérogative réservée aux ours.
L'ethologue J.M.Landry avait effectué dans un Parc à loups une étude dont la conclusion tendait à prouver l'efficacité de ces clôtures. Lui-meme, plus tard, fut surpris de constater que c'était loin d'être toujours le cas. Les scientifiques du réseau Coadapht, quand à eux, préfèrent considérer ces obstacles comme un jeu d'apprentissage pour le loup...Hervé A
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