vendredi 18 octobre 2024

La place des Martyrs

 

Vénus Anatomique. Cliché réalisé par moi-même et tout récemment publié dans l’ouvrage Bio-art: Varieties of the Living in Artworks from the Pre-modern to the Anthropocene.

 

A-t-on le droit de garder les morts à la maison ? Oui, lorsque cela concerne des non-humains. Il peut s’agir de trophées de chasse mais aussi d’œuvres d’art utilisant des bêtes taxidermisées. Pour les humains c’est plus complexe. Autrefois, les fidèles les plus pieux accrochaient un crucifix dans la pièce centrale de leur habitation. Du matin au soir, ce faisant, ils avaient sous les yeux la vision d’un homme agonisant. Ceux qui pouvaient se le permettre, prenaient en location les reliques des saints les plus réputés. Stationnant quelques mois sur la commode, elles diffusaient dans l’espace domestique des ondes bénéfiques. Tout ça n’a rien à voir avec la nécrophilie. Si on exhibe les morts, c’est pour des raisons pratiques : leur état, en fait,  nous convient.

J'explore la nature de  cette utilité dans un texte que j’ai appelé –« The Place of Martyrs. About the Artistic Recycling of Taxidermied Animals ». Il a été publié dans l’ouvrage   Bio-art: Varieties of the Living in Artworks from the Pre-modern to the Anthropocene, Transcript Verlag, 2024, dirigé par Julio Velasco et Klaus Weber. Voici le lien pour ceux qui en voudraient savoir plus :

 

https://www.transcript-publishing.com/978-3-8376-7177-3/bio-art/

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