Chasseurs de faisans (et "porteur indigène") dans la plaine de Trévise (Cliché : Sergio Dalla Bernardina).
Pourquoi la chasse?
- Parce que c'est naturel, répond le chasseur. L'homme est un prédateur et les prédateurs ont toujours poursuivi leurs proies.
- C'est vrai?, lui demandent soupçonneux les membres de l'Alliance neuchâteloise anti-chasse (je cite une association au hasard qui élabore sa théorie du chasseur sérial killer dans le site alliance.ne.antichasse@gmail.com).
- C'est logique, réplique le chasseur.
- N'irais-tu pas à la chasse pour le plaisir de tuer, des fois?
- Alors ça ... pas du tout.
- En es-tu sûr?
- Croix de bois - croix de fer, si je
mens je vais en enfer.
*
Un classico slogan animalista: "cacciatori, se proprio vi piace sparare agli uccelli, sparate al vostro"
RépondreSupprimer(immagine per mail, qui non riesco ad allegarla)
Anna, qui vraisemblablement n'aime pas trop les chasseurs, vient d'envoyer un message impossible à traduire. Je le laisse donc en italien. Voici le lien (link) permettant d'accéder à l'image qu'elle vient de m'envoyer (et qui peut nous aider pour la traduction).
Supprimerwww.google.fr/imgres?imgurl=http%3A%2F%2Fdigiphotostatic.libero.it%2FOniric0%2Fmed%2Fb1ba4eb722_4781963_med.jpg&imgrefurl=http%3A%2F%2Ffoto.libero.it%2FOniric0%2Ffoto%2Ftuttelefoto%2Fvauro-cacciatori-235x300&h=300&w=235&tbnid=p6IloYLi4bXgVM%3A&docid=JTfmi-bY3xj7fM&ei=bbT1VcrDGYq1aa-cq9AI&tbm=isch&iact=rc&uact=3&dur=721&page=1&start=0&ndsp=40&ved=0CCAQrQMwAGoVChMIiq7qwsb0xwIViloaCh0vzgqK
Ca peut se traduire assez simplement, je pense : "Chasseurs, si vraiment vous aimez tirer sur les petits oiseaux, commencez donc par le vôtre". Quand un homme a sa braguette ouverte, on peut lui faire remarquer en lui disant : "Attention, le petit oiseau va sortir" (comme quand on prend une photo). Notons cependant que je suis provençal et que c'est peut-être une influence de l'italien.
SupprimerIl me semble que le chasseur ment, ce qui se comprend, puisqu'on l'interroge à la manière d'un policier qui voudrait que son suspect trahisse sa psychopathie. Les antichasses et les végétaliens ont un discours moralisateur franchement insupportable, qui éclipse leurs bons arguments, et rend toute discussion difficile, voire impossible. Oui, le chasseur aime bien manger, oui, le chasseur aime la nature, oui, la chasse est nécessaire à la régulation des espèces. Mais le chasseur aime aussi tuer, et je suis convaincu qu'il n'y aurait plus que des cueilleurs de champignons et des agents de l'Etat dans nos forêts si ce plaisir n'était pas réel. Cependant, et bien que je compte deux chasseurs (enfin, un chasseur et un braconnier) parmi mes meilleures amis, je n'ai jamais eu le sentiment de risquer d'être transformer en rillettes en me retrouvant seul avec eux.
RépondreSupprimerPetite blague (tellement vraie) sur le sujet :
SupprimerComment reconnaître un végétalien ?
.........pas besoin, il va te le dire !
"Je me demande quel homme j'aurais été si je n'avais, dès mon enfance connu la chasse. Différent, c'est probable. Moins humain, c'est certain". Paul Vialar
RépondreSupprimerVoici une citation de Georges Clemenceau : "On ne ment jamais tant qu'avant les élections, pendant la guerre et après la chasse". Il faut surligner, et je suis entièrement d'accord avec Arthur de Batz, que le plaisir de la mise à mort, de l'acte de tuer est bien évidemment inhérent à la chasse. En tant que chasseur passionné, je peux confirmer que le chasseur est un menteur s'il affirme ne pas ressentir du plaisir en tuant. Mais le politiquement correcte et le cadre normatif actuel de la société exige ce mensonge. C'est la mise à mort qui est apte à créer cette fièvre de la chasse qui est un état où l'on redevient presque aussi animal que la bête que l'on cherche. Pour le chasseur, l'acte de la mise à mort est une sorte d'apogée du processus cynégétique complexe impliquant une multitude d'expériences, ressentiments et impressions que l'on vit dans un espace naturel en traquant la quintessence de l'altérité étant l'animal sauvage.
RépondreSupprimerJe pense aussi, comme vous, que le "pattern" de la prédation joue un rôle important dans les plaisirs du chasseur. C'est une explication, sans doute. Mais s'agit-il d'une justification? Je comprends que cet argument puisse laisser perplexe le non-chasseur. Personnellement, je n'ai rien contre la chasse. Je ne pense pas, cependant, que l'on puisse légitimer l'acte cynégétique en faisant référence à la passion du chasseur (au "jagdfieber"?) ou à l' "altérité radicale" de l'animal ( "Tu incarnes l'altérité radicale, donc j'ai le droit de te tuer"). L'argument de la passion est souvent évoqué dans les crimes passionnels :"Vous ne pouvez pas imaginer à quel point je l'aimais ...". Pour justifier la chasse il faudrait donc chercher ailleurs. Mais est-il vraiment nécessaire? Ce qui pose problème, au bout du compte, est que nous mangeons de la viande (peu importe si chassée ou pas chassée) : nous en mangeons volontiers, depuis un bon moment, sans trop savoir nous en expliquer.
RépondreSupprimerJe suis entièrement d'accord avec vous. Je ne tentais pas de justifier la chasse, mais d'expliquer cette force invisible qui contribue à pousser l'Homme à chasser ; et je suis convaincu que la mise à mort y joue un rôle très important. Si j'avais voulu justifier la chasse, j'aurais bien évidemment établi un discours politiquement correcte sur la gestion incontournable et nécessaire de notre nature domestiquée qui se fait grâce à une gestion de la faune sauvage. Et le fait de consommer de la viande de gibier est à mon avis, d'un point de vue moralisateur, bien plus justifiable et acceptable que la consommation de la viande issue d'élevage. Ce qui pose problème est qu'à la chasse nous avons à faire à un animal sauvage qui est perçu (par les anti-chasse) comme un individu, car il est en quelque sorte le dernier représentant de ce qui nous reste de la véritable nature ; il incarne la nature même. Chez un animal issu d'un élevage au contraire cette représentation symbolique est complètement différente, car il est perçu par une grande majorité de la société comme un bien, une simple ressource ; alors il pose moins de problèmes.
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