Chèvre autrichienne (image empruntée à Bestie, santi, divinità, Museo Nazionale della Montagna, Torino, 2003 (a cura di Piercarlo Grimaldi).
Le temps linéaire
est irréversible, à la fin on meurt et c'est tout. Le temps cyclique est plus clément : périodiquement on revient ("on était
mort ... mais on a survécu"). Qui
se cache derrière ces masques de bouc, de jument, de cerf, d'ours et de loup
qui peuplent le carnaval alpin? Les masques abritent les morts, bien entendu. Ils abritent nos défunts mais aussi les animaux que nous aimions, qu'on croyait morts mais qui s'étaient tout juste
absentés. Ils abritent les bêtes que nous avons repoussées dans le fourré et celles que nous avons mangées. Derrière ces masques il y a probablement Cyril, qui
s'était trompé de chemin et qui a disparu avec son chien qui ne valait
pas grand-chose. Il y a Geneviève qui, en fait, n'est jamais partie pour l'Amérique. Il y a les esprits de la forêt et
l'homme sauvage, qui quitte les bois à contrecœur tout juste pour se faire
raser.
Tout ce beau monde, une fois par an, se réunit dans la place centrale du village et salue ému le public, comme à la fin d'une représentation théâtrale.
Tout ce beau monde, une fois par an, se réunit dans la place centrale du village et salue ému le public, comme à la fin d'une représentation théâtrale.
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