Niccolò Antonio dit Colantonio Saint Jérôme retirant l'épine de la patte du lion, dans son cabinet de travail (1445)
Je ne saurais pas
dire si, une fois sorti des barreaux, le pitbull du quotidien La Repubblica fera un carnage ou si,
comme le lion reconnaissant de Saint Jérôme, il s'assoira à côté de la dame pour
prendre un apéritif. Je peux en revanche comparer cette "parabole"
aux autres mythes animaliers que
ce journal nous offre régulièrement.
Il y a trois ou quatre jours, par exemple, il était question d'amitiés à
la fois intraspécifiques (reportage sur un couple de chats homosexuels*) et
interspécifiques (copinages bizarres entre espèces différentes). Le jour suivant
on a parlé d'Howard, un chien soldat qui a retrouvé son dresseur (émouvant). On
s'est inquiété pour la fille d'Aurora, une oursonne née prématurément à Powell,
Ohio (l'équipe médicale reste
modérément optimiste). On a ri devant des clichés d'écureuils obèses (ah ah,
même les écureuils sont obèses, ça alors
...). Et on a particulièrement apprécié des montages photographiques
insérant des chats dans des œuvres
d'art du genre La Vénus du Botticelli (titre du service : " Lorsque le
chef d'œuvre fait maiou").
L'univers des
animaux, pour la Repubblica, est un
réservoir d'histoires édifiantes,
une salle des fêtes où tout le monde se donne des accolades, un rassemblement de boy-scouts, gentils et serviables, qui sont juste là pour montrer le bon
exemple.
* Selon Anna Mannucci c'est une conjecture du journaliste : en réalité ils ne seraient pas homosexuels, mais peu importe.
* Selon Anna Mannucci c'est une conjecture du journaliste : en réalité ils ne seraient pas homosexuels, mais peu importe.
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