Il fallait y
penser. Un fantomatique "Mouvement
pour la moralisation de la sexualité animale" ("Bewegung für die Moralisierung der Sexualität bei Tieren" ) basé dans une ville universitaire de l'ancienne Allemagne de l'Est vient de déclarer la guerre aux
documentaires naturalistes qui donnent le mauvais exemple en matière de mœurs
sexuelles : « Nous trouvons obscène, peut-on lire dans leur
manifeste, que l’on montre le mâle de l’araignée paon agitant son abdomen pour séduire la femelle. Nous trouvons
indécent que l’on donne de la visibilité aux techniques de séduction des Bonobos
qui exhibent la tumescence de
leurs organes génitaux pour signaler leur disponibilité».
Moi aussi, me
promenant au zoo, j’avais trouvé ces exhibitions vaguement obscènes (notamment lors
de ma première visite, lorsque j’avais huit ans), mais je n’ai jamais osé l’avouer.
Bisognava pensarci. Un fantomatico Movimento per la moralizzazione della sessualità animale che ha sede in una città università dell'ex Germania dell'Est ha dichiarato guerra ai documentari naturalistici che danno il
cattivo esempio in materia di costumi sessuali : « troviamo osceno, leggiamo
nel loro manifesto, che si mostri il maschio del ragno pavone mentre dimena l’addome
per sedurre la femmina. Troviamo indecente che venga data visibilità alle
tecniche di seduzione del Bonobo che esibiscono la tumescenza dei loro organi
genitali per segnalare la loro disponibilità”. Anch’io, visitando lo zoo, avevo
trovato queste esibizioni vagamente oscene (soprattutto la prima volta, quando
avevo otto anni), ma non ho mai osato confessarlo.
Il y a plus de 25 ans, quand il était difficile d’imaginer une guerre en Côte d’Ivoire, un homme arpentait la ville d’Abidjan complètement nu. Tout le monde le connaissait. On l’appelait “le fou”.(c’est ainsi qu’on qualifie souvent ceux qui ont tout compris). J’ignore s’il lui arrivait d’être publiquement explicite dans l’expression de sa libido. J’ignore aussi si une femme aurait été admise dans le même appareil, la liberté d’une femme étant beaucoup plus conditionnelle, au moins à l’âge de procréer.
RépondreSupprimerMais, passée la gêne, je trouvais la société ivoirienne admirable de considérer cette liberté comme légitime, au moins pour un “simple d’esprit”.
Je me disais que dans mon pays, ce garçon aurait été prié de se rhabiller et mis sous camisole chimique, au minimum.
Il y a du voyeurisme dans les reportages animaliers, vous le dénoncez souvent (avec acuité, si je peux me permettre). Mais les excès et l’accessibilité de la pornographie pour les plus jeunes me font considérer comme salutaire l’initiation à la sexualité par l’observation des animaux.
Le souci égalitariste des animalistes associé au puritanisme, (toujours) récupéré par le capitalisme* : des lendemains qui chantent plus juste ?
*L’utilisation des animaux sauvages pour vendre des vêtements est perverse, selon moi, à plus d’un titre.