Christophe Baticle
définit la hutte et les palombières comme des « dispositifs qui utilisent des
animaux partenaires involontaires, mais essentiels pour rapprocher le ciel des
fusils ». Dans son article « Jouer avec l’animal, penser à partir des
dispositifs spatio-temporels des chasses aux migrateurs »*, il souligne la complicité du binôme
chasseur/appelant et la complexité d’un jeu qui, pour être compris, demande que
l’on prenne en compte les intentions des oiseaux, leurs initiatives, leur « agentivité ».
Je trouve le terme
« involontaire » très approprié : l’oiseau, spontanément, ne resterait
pas-là.
Pour les chiens de chasse
c’est différent. Ça peut paraître abject, mais on dirait qu’ils sont
contents.
* De la bête au non-humain. Perspectives et controverses autour de la condition animale (Sergio Dalla Bernardina dir.), édition numérique Collection « Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques »
2020
(à paraître)
C'est un vrai dilemme. Soit nous admettons que les chiens sont contents d'être au premier rang dans la tuerie, ce qui en fait des pervers psychopathes et, pour tout dire, fascisants. Soit nous avançons qu'il s'agit de leur nature et que la joie n'est que le reflet de l'accomplissement de leur essence, et là, c'est notre pensée qui est essentialiste, spéciste et, pour tout dire, fascisante.
RépondreSupprimerQu’il est plaisant, Adrien, de voir revenir, avec les vacances scolaires, vos commentaires doctes et spirituels.
RépondreSupprimerChère Armelle, merci pour votre sympathique commentaire. Excellente observation pour les vacances scolaires. Mais je reste un lecteur régulier du blog (et de ses commentaires), même quand j'ai trop de travail pour inventer quelques bêtises à poster en commentaire.
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