jeudi 15 octobre 2020

Bref épisode néocolonial

 

 

C’était dans les Alpes, cet été. Je faisais la queue pour acheter une portion de friture (ils viennent tous les samedis de la lagune de Venise,   et les autochtones apprécient). Mon regard est tombé sur une anguille. Elle bougeait lentement dans une cage en plastique. C’était pour montrer qu’elle était  fraiche et « bien vivante »*.  Quels barbares, me suis-je dit, ils n’ont pas encore réalisé que ce genre de choses, aujourd’hui, doivent rester cachées. J’aurais voulu leur donner mon conseil, mais ils m’auraient répondu avec des mots dialectaux que je n’aurais sûrement pas compris **.

* Avant de mourir, effectivement, les animaux sont vivants. Et ce n’est pas Monsieur de la Palice qui dirait le contraire.

** C’est typique de ces gens arriérés qui ont un besoin urgent d’un éducateur. 

3 commentaires:

  1. Il n'est pas dans l'air du temps de dénoncer le colonialisme environnemental. Mais j'ai toutefois trouvé un exemple caractéristique de cette dénonciation, dans une émission Suisse. Toute ressemblance avec la disparition programmée du mode de vie de tribus locales, serait purement fortuite... https://www.rts.ch/play/radio/point-de-fuite/audio/point-de-fuite-batwa-du-rwanda-un-peuple-sans-terre-des-pygmees-sans-foret?id=11634939

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  2. Merci beaucoup pour ce partage.

    « Je rêve de la forêt et alors, on m’emprisonne. »

    Je parie qu’il ne vote pas, ce batwa récalcitrant.
    Sûrement un complotiste.

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