lundi 20 décembre 2021

Nécrophages et nécrophiles (à propos du repas de Noël)

 

Boutique de boucher (à l'époque où il ne s'agissait pas d'un sale métier)

Je pense à mon repas de Noël. Que vais-je cuisiner ? Entretemps je consulte Twitter et je tombe sur la photo de deux employés de l’abattoir de Saint-Gaudens en Haute-Garonne. Ils posent avec fierté à côté de la « plus grosse vache » de l’année. Rien de plus normal, a priori (sauf la taille de la vache, qui justifie la photo). Le commentateur écrit : « Poser à côté d'un cadavre c'est bizarre... Et non elle ne nourrira personne. On lui a pris la vie et on dispose de son corps qui sera débité en morceaux... Un trip de nécrophages... »

Je  me demande : faut-il diaboliser l’alimentation carnée ?  Il y a des nécrophages (ceux qui mangent des charognes), mais  il y a aussi des nécrophiles : ceux qui, sous prétexte de  dénoncer la souffrance animale, adorent nous montrer des corps martyrisés. Des nécrophages d’un côté, des nécrophiles de l’autre (exhibitionnistes de surcroit). Le monde est beau parce qu’il est varié.

Les fêtes approchent. Tolérons-nous mutuellement.

1 commentaire:

  1. J’essaye de ne jamais oublier que la vie peut être belle à croquer (et de dire merci).
    Au rayon gibier, il y avait du sanglier, du kangourou, de la biche-cerf. J’ai choisi du chevreuil pour Noël.
    En rentrant chez moi, j’en ai croisé un spécimen, bien vivant, nullement effrayé par la lumière des phares.
    Comme se sachant ravissant(e), ça a pris tout son temps pour traverser la route.
    Je tenterais bien le kangourou au Nouvel an, pour voir.

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