« Mon cher Desnoyers, vous me demandez des vers pour votre petit volume, des vers sur la Nature, n'est-ce pas?? sur les bois, les grands chênes, la verdure, les insectes, — le soleil, sans doute?? Mais vous savez bien que je suis incapable de m'attendrir sur les végétaux, et que mon âme est rebelle à cette singulière Religion nouvelle, qui aura toujours, ce me semble, pour tout être spirituel, je ne sais quoi de shocking. Je ne croirai jamais que l'âme des Dieux habite dans les plantes, et, quand même elle y habiterait, je m'en soucierais médiocrement, et considérerais la mienne comme d'un bien plus haut prix que celle des légumes sanctifiés. J'ai même toujours pensé qu'il y avait dans la Nature, florissante et rajeunie, quelque chose d'affligeant, de dur, de cruel, — un je-ne-sais-quoi qui frise l'impudence. " - Lettre adressée à Fernand Desnoyers (1853).
* C’est la bonne nouvelle de ces derniers temps : même les plantes ont un âme. On l’avait toujours soupçonné mais on n’osait pas le dire.
Sa propre mère avait refusé, en son temps, qu’on érige une statue de lui, jugeant qu’il était un mauvais exemple pour la jeunesse.
RépondreSupprimerTout aussi snob que son fils.
RépondreSupprimerLes frontières floues du vivant peuvent-elles fournir des arguments définitifs aux antispécistes ? Personnellement qu'une forêt soit bien vivante me plait assez ; mais quand j'avale un poireau vinaigrette en général je n'entends rien ! Mais les pierres sont le royaume des anges, non ?
RépondreSupprimerBonne journée
La première image qui me vient à l’esprit, face à la formule « frontières floues du vivant », est celle d’un cannibalisme généralisé. Un cannibalisme inévitable et joyeux.
SupprimerLes anges, à bien y réfléchir, doivent être délicieux.
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